1. Hallucination - Billevesée et Gaudriole !


    Datte: 24/09/2019, Catégories: fh, fff, confession, fantastiqu, sorcelleri, fantastiq, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    ... phantasmatique atteignit son apogée et déjà je griffonnais des cartons qui représentaient des sorcières nues et obèses chevauchant des balais ou mitonnant de louches remèdes.
    
    Pendant une très longue période, il n’en fut plus question entre nous quand brutalement un soir vers la fin d’été, à brûle-pourpoint, elle me demanda si je voulais toujours participer à un sabbat.
    
    — Bien évidemment, mais je n’osais plus à ce sujet t’importuner.
    — Alors ce sera pour demain soir, rejoins-moi vers dix-neuf heures, chez moi.
    
    Je la pressai de questions pour m’y préparer mais elle refusa de me répondre. Elle ne fit pas plus état de ses précédentes réserves et se contenta de me recommander une tenue légère.
    
    À dix-neuf heures sonnantes, le lendemain, je pénétrai dans sa mansarde. Je constatai immédiatement que son activité d’herboriste au moins ne s’était guère réduite ces temps derniers. Des mortiers garnis de leur pilon, des cornues, des fioles, un alambic même, composaient un décor singulier, envahissant presque tout l’espace de la petite pièce.
    
    — Le jour où l’on voudra te convaincre de sorcellerie, ce ne sera pas difficile, il suffira de fouiner chez toi.
    — Simple recherche et matériel d’alchimiste, je ne vois pas où tu y décèles sorcellerie.
    — Très précisément dans tous ces flacons remplis de plantes et de substances suspectes, celui-ci en particulier. M’abuserais-je en lisant, belladone, sur son étiquette ? La lucarne au plafond déversait des ors somptueux sur son ...
    ... visage et tout son corps vêtu à peine d’une légère et courte chemise qui s’entrebâillait largement sur sa poitrine exposant les seins de l’enfer.
    
    Qu’elle était adorable ainsi, dans ce triste capharnaüm qui constituait un décor infernal. J’y vis Danaé et me pris pour Vulcain ! Je me précipitais sur elle pour lui arracher ce qui lui restait de vêtement et l’embrasser langoureusement, puis l’instinct du peintre prenant un instant le dessus, je me reculai pour détailler ces grâces dans le halo solaire exposées. Elle connaissait ses atouts et savait en jouer avec un art consommé. Elle s’adonna à quelques poses lascives qui affolèrent immédiatement mes convoitises et nous nous retrouvâmes sur sa couche pour une étreinte sauvage et passionnée n’ayant d’égale à sa brièveté que sa violence et sa volupté. Dès que revenu de ces transports, je lui déclarai :
    
    — J’espère que tu ne penses pas t’acquitter ainsi de ta promesse et te rappelle que je suis ici pour me rendre à un sabbat bien que je sois enchanté des détours qui y mènent.
    — Ne t’inquiète de rien et allonge-toi tranquillement. Je vais d’abord te faire avaler un philtre qui te sensibilisera aux mystères auxquels tu ne vas pas simplement participer, mais qu’à ma demande tu vas présider car ce soir tu tiendras le double rôle du grand Pan et de Belzébuth.
    — Mais comment pourrais-je ? Je n’y connais rien !
    — D’où mon philtre précisément qui t’ouvrira à leurs arcanes.
    
    Elle se pencha sur moi, radieuse de nudité, ses petits seins ...
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