1. Tango des ombres du désir


    Datte: 26/08/2019, Catégories: f, h, fhh, hh, copains, prost, nympho, taille, jardin, danser, fête, collection, amour, fdomine, revede, double, Partouze / Groupe fsodo, fantastiqu, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... : il a sauté une mine antipersonnel dont le terrain était truffé. Il est toujours vivant, mais il n’a plus de jambes. L’intuition a des mystères qu’il ne faut pas tenter d’expliquer.
    
    Bien sûr, quand j’ai tenté de le dissuader d’accepter l’invitation, Rafael a cru que j’étais jaloux. Le ton est monté, on s’est disputés ; on en est même venus aux mains. J’étais bien obligé de parer ses coups, de me défendre en faisant le maximum pour éviter de le blesser, tant physiquement que moralement. J’ai fini par dire :
    
    — Si tu veux, on joue au bras de fer. Si je gagne, tu restes ici. Si c’est toi qui l’emportes, tu fais ce que tu veux avec elle.
    
    Il a haussé les épaules.
    
    — Bah, pourquoi pas…
    
    Électre nous regardait, comme plusieurs autres. Elle connaissait l’enjeu. La partie a duré assez longtemps, avec plusieurs retournements de situation. Elle m’a regardé fixement. Je me suis senti faiblir, et mon bras a soudain cédé à mon ami qui jetait toutes ses forces dans la confrontation.
    
    Tous les deux se tenaient par la main quand je les vus partir en voiture, avec un pique-nique dans un panier. J’ai senti mon cœur se glacer, et n’ai pas dormi de la nuit.
    
    Le lendemain matin, ils n’étaient toujours pas rentrés. Je les ai appelés sur leur portable, l’un comme l’autre : pas de réponse. J’ai laissé des messages pour qu’ils me rappellent. Plusieurs jours ont passé. Nous étions tous morts d’inquiétude. En voiture, nous avons parcouru la forêt à leur recherche, mais rien. C’était ...
    ... dérisoire, car la zone à explorer était immense. Nous sommes rentrés bredouilles à la maison.
    
    Coup de sonnette. Un lieutenant de gendarmerie se présentait, uniforme et galons impeccables, pour nous annoncer la nouvelle que nous redoutions tous : un promeneur a retrouvé Rafael mort sous un chêne. Les autres détails étaient si effroyables qu’il nous a fallu nous asseoir autour de la table pour les entendre. Il s’est suicidé en s’émasculant lui-même avec un canif, et il mort de l’hémorragie qui s’en est suivi. On l’a retrouvé nu. Une telle façon de procéder est inhabituelle, d’autant qu’il n’a pas laissé de lettre d’explication. L’enquête confirmera qu’il s’agit bien d’une autolyse, ou bien si c’est un meurtre. Mais, s’il n’avait pas de problème particulier, n’avait pas non plus d’ennemi connu – nous l’avons confirmé –, son argent et sa carte bancaire sont restés dans son portefeuille à côté de lui, et sur les lieux il n’y avait aucune trace du passage de quelqu’un d’autre qui aurait pu commettre le crime. Tout le monde pensait à Électre, mais personne n’a parlé d’elle au lieutenant. Nous nous doutions qu’il y avait quelque chose de suspect à son sujet. L’officier m’a montré le petit couteau pliant dans un sachet transparent : j’ai confirmé que l’objet lui appartenait bien, l’ayant souvent vu s’en servir pour aiguiser ses crayons.
    
    J’ai dû encaisser le choc, soutenir ceux qui pleuraient. Côtoyer la mort était une vieille habitude que je ne pensais pas devoir retrouver, surtout ...
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