1. Tango des ombres du désir


    Datte: 26/08/2019, Catégories: f, h, fhh, hh, copains, prost, nympho, taille, jardin, danser, fête, collection, amour, fdomine, revede, double, Partouze / Groupe fsodo, fantastiqu, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    — Jean, sincèrement, tu m’inquiètes ! Cela fait plusieurs nuits d’affilée que tu te réveilles en sueur après avoir fait un cauchemar. Dans ton sommeil agité, tu gémis sans cesse le nom d’« Électre ». Ce n’est pas que je sois jalouse, mais je voudrais bien savoir qui c’est et comment tu l’as connue.
    
    Elle, qui préfère dormir nue en toute saison, se serre tendrement contre moi, offerte à mes mains errantes et gourmandes de ses contours féminins, et se laisse peloter à loisir, y compris dans les zones les plus privées vers lesquelles s’aventurent mes doigts au risque de déclencher à tout instant un tsunami de volupté humide. En procédant de la sorte, la fine mouche sait obtenir de moi à peu près tout ce qu’elle veut, car je ne suis jamais rassasié de ses charmes. À son radioréveil dont les bâtons lumineux éclairent faiblement son visage, il est près de quatre heures du matin, il est pratiquement certain que je ne me rendormirai pas, alors c’est sûrement le bon moment pour raconter cette étrange histoire qui me hante depuis longtemps.
    
    — D’accord, Suzy, mais je te préviens, ça va te paraître invraisemblable, et pourtant j’ai vraiment vécu cette relation il y a une dizaine d’années. Nous nous connaissons depuis combien de temps, un peu moins de deux ans ? D’accord, il est temps que je t’en parle. Et pourtant, ce que je vais te dire, je ne l’ai encore jamais raconté à personne.
    — Nous avons tout le temps…
    — Nous étions douze étudiants épris de son visage d’ange et de ses ...
    ... yeux de feu. Épris, le mot est faible : nous sommes tous devenus fous à lier. En réalité, elle nous a tout simplement ensorcelés.
    
    …………………………………..
    
    Quand la Légion étrangère m’a libéré, j’ai décidé de reprendre les études que j’avais abandonnées cinq ans plus tôt. J’ai posé mon sac à Rennes où se trouvait la formation qui correspondait à mon projet. Mais le montant des loyers s’est avéré pour moi un problème particulièrement épineux : les locations proposées par les agences, comme par les particuliers, l’étaient à un montant astronomique qui aurait rapidement dévoré le pécule que m’avait laissé l’armée lorsque je l’ai quittée.
    
    La veille de la rentrée, il faisait beau dans les rues étroites du centre-ville. Il y avait beaucoup de monde, des étudiants surtout, dont il me semblait qu’ils se connaissaient tous entre eux, ce qui me mettait un peu mal à l’aise, moi qui découvrais une ville où je venais de débarquer avec mon gros sac militaire sur l’épaule. À force d’errer ici et là, j’ai fini par m’attabler à la terrasse d’un bistrot où j’ai commandé un double expresso bien serré, pour me concentrer sur la lecture d’un journal de petites annonces. C’était plutôt déprimant, alors, pour me changer les idées, j’ai sorti de mon sac à dos mon petit bandonéon, un cadeau que mon père m’a fait le jour même de son départ. J’ignorais – et j’ignore toujours – ce qu’il est devenu après avoir quitté le pays, la Côte-d’Ivoire, pour tenter sa chance en France, alors que j’étais encore un ...
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