Tango des ombres du désir
Datte: 26/08/2019,
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Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... jungle, à ne plus craindre les bestioles à huit pattes, aussi venimeuses fussent-elles – Électre l’était terriblement. Et ce qui était vrai pour moi l’était aussi pour Rafael, sans doute même d’une manière encore plus extrême, pour Rachel également, et probablement aussi pour les autres garçons dont j’étais moins proche, mais dont je percevais le trouble dans leur regard perdu, assombri, imprégné de désir, au détour de nos conversations.
Des souvenirs ont défilé dans ma mémoire, des images imprimées de la folie furieuse de son effrayant pouvoir de séduction. Je peux témoigner d’avoir vu certains, qui pourtant semblaient équilibrés, perdre en sa présence toute raison et leur dignité d’homme à cause de leur désir pour elle, se ruinant pour lui offrir des bijoux de prix, décidant d’abandonner épouse et enfants pour refaire leur vie avec elle, se mettant à genoux pour baiser ses petits pieds en la suppliant d’accepter l’amour insane qui les dévorait sans rémission. Elle aurait pu obtenir d’eux absolument tout ce qu’elle voulait. Ces comportements ne la surprenaient même pas : elle avait l’habitude de ce genre de scène et traitait ses prétendants avec délicatesse, sans faire bon marché de leurs sentiments qu’elle ne partageait pas, ce qu’elle leur expliquait simplement. Ils repartaient avec la mélancolie amère des amants éconduits, encore tout brûlants de leur fièvre, avant d’aller se cacher pour soigner leur blessure puis retrouver leur vie d’avant.
Un matin, il m’a pris ...
... l’idée de rechercher l’adresse de sa mère afin de lui envoyer une carte de vœux que j’ai achetée sur un coup de tête. Malgré des heures passées devant l’écran de ma tablette, impossible de trouver ce renseignement. Découragé, j’ai fini par renoncer dans la soirée, et de colère j’ai déchiré la carte.
Le lendemain, j’ai longtemps erré dans la brume froide, marchant comme un somnambule, croyant à chaque pas découvrir son visage à travers celui des passantes, visage aux yeux de lumière, et aussi dans les reflets du soleil pâle dans l’eau glacée de la Vilaine. J’ai cru entendre le chant de sa voix dans celui du vent qui sifflait à mes oreilles, sentir son odeur dans celles des fleurs des jardins publics. Elle était partout à la fois.
J’ai croisé sur mon chemin de hasard un ancien compagnon d’armes, un solide ukrainien, ce qui a bien égayé la journée de la Saint-Sylvestre. Ensemble, en nous racontant nos aventures, fortunes et infortunes du cœur et du travail, et en refaisant le monde, nous nous sommes enivrés de champagne jusqu’à la fermeture, pour fêter la nouvelle année. En quelques tournées générales, j’ai gagné en popularité, mais claqué avec insouciance presque tout ce que j’avais gagné en me prostituant. Cela m’importait peu : d’autres femmes me paieront encore pour que je donne de la joie à leur corps et que j’honore leur féminité de ma virilité à l’appétit sans fin. Mais une fois sorti, après les dernières tapes dans dos de l’ami que la chance m’a prodigué dans mon ...