1. Tango des ombres du désir


    Datte: 26/08/2019, Catégories: f, h, fhh, hh, copains, prost, nympho, taille, jardin, danser, fête, collection, amour, fdomine, revede, double, Partouze / Groupe fsodo, fantastiqu, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... aussi parce que sa présence m’apaisait et que je voulais retarder l’heure de nous séparer. Rachel est incorrigiblement nymphomane ! Dans le train, elle n’a pas pu s’empêcher de séduire son voisin de siège, un jeune homme qui l’heure d’avant était puceau, à peine sorti de l’adolescence, avant de l’emmener aux toilettes pour lui faire découvrir un aspect assez plaisant de la vie, en des coquineries dont elle m’a envoyé quelques photos osées au moyen de son téléphone portable. Lorsqu’elle est rentrée chez elle, son mari a dû sentir la semence sur la peau de sa chère et tendre épouse depuis la gare Montparnasse tellement elle en était imbibée.
    
    Pendant deux longues semaines, je suis resté seul dans la grande maison, m’occupant entre les révisions et mon activité de gigolo, pour laquelle je pouvais dégager du temps. Je ne refusais plus personne à l’exception des messieurs, de sorte que je me suis mis à l’abattage, avec jusqu’à quatre clientes en vingt-quatre heures, le jour de Noël. L’une d’elles, une habituée âgée et fortunée, m’a offert une belle montre que je porte toujours. La prostitution m’aidait à ne plus penser en permanence à celle qui me manquait. Car la belle de Carcassonne continuait à me hanter, dès que je ne tenais plus personne dans mes bras. La solitude ne m’a jamais réussi ; c’est d’ailleurs en partie pour y échapper que je me suis engagé dans la Légion où l’on n’est jamais seul. Avec l’argent gagné, je suis allé m’acheter un grand et luxueux manteau, puis ...
    ... traîner au parc Thabor désert à cause du froid, assis sur un banc. Les souvenirs de la guerre me prenaient à la gorge, fracas des combats mêlés des images du corps et du regard étrange d’Électre. Pour la première fois depuis des années, j’ai pleuré son absence dans le silence des grands arbres, alors que les premiers flocons de neige de l’année tombaient doucement autour de moi.
    
    Dans un bar, ce dont manifestement cette ville manque le moins, au chaud devant mon bock de bière noire, je me suis souvenu du tango que nous dansions, elle et moi, au cœur de la nuit, puis lorsque je lui avais massé doucement ses pieds fatigués, plongé dans ses odeurs, juste avant l’aurore. Au cours de cet épisode, ma vie m’avait semblé plus légère que la mousse de ma Guinness.Si les balles m’ont épargné à la guerre, me suis-je dit,ce sera sûrement mon obsession pour les femmes en général, et celle-là en particulier, qui finira par avoir ma peau.
    
    La regarder dans ses gestes quotidiens était mon opium violent, à la fois délétère et délicieux, un poison érotique qu’elle me distillait chaque jour par son sourire, son attitude ultra-féminine et sa manière d’être aussi mystérieuse que séduisante. Comme une araignée qui attend patiemment son heure, elle me voyait me débattre dans les fils de sa toile sensuelle sans le moindre espoir ni même la volonté d’en réchapper, à chaque minute plus fasciné, plus exalté, plus soumis à sa sublime cruauté. Mais la légion m’avait appris, au cours de stages dans la ...
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