Éloïse - Histoires de Sexe

Éloïse

... tombée amoureuse d’un véto. J’ai tout lâché pour le suivre ici, où il y a moins de chevaux et plus de vaches. Il m’a donc convaincue de m’intéresser aux gens. J’ai repris quelques études, mais c’était facile, les grands principes sont les mêmes.
— Et donc tu t’es installée et tu vis avec un vétérinaire.
— Perdu ! Avant même que je m’installe, cet enfoiré s’est tiré à Nice avec une de ses clientes de passage qui l’a convaincu qu’il y avait un fric fou à faire là-bas juste avec les toutous à leurs mémères. Fini de mettre les bras dans le cul des vaches et en plus elle lui offrait un somptueux logement pour peu que son minou soit son principal client.
— Ah ok. Encore un connard, décidément tu n’as pas de chance.
— Tu l’as dit. Je me suis donc retrouvée ici sans boulot et sans logement, SDF Éloïse. Alors j’ai retroussé les manches de colère, je me suis battue avec les banques pour obtenir un prêt et puis j’ai acheté cette petite bicoque ; salle d’attente et cabinet en bas, chambrette et pièce à vivoter mansardé au-dessus. Voilà…
— Pauvrette ! Mais ça doit aller mieux quand même, tu gagnes bien, non ?
— Ça vient, je commence à avoir une patientèle, mais il faut du temps et faire ses preuves. Et pour toi, je sens que ça vient aussi, tu es bien dur maintenant.

Baissant sa table, elle l’enjambe pour me chevaucher. Je braille en pensant aux aiguilles que j’ai dans le dos, elle me dit de me détendre et de la laisser faire, que tout ira bien. En fait, ça va plus que bien, ...

... c’est délicieux. Je la vois agir sans hâte, bien plus lentement qu’auparavant, dégustant avec gourmandise chaque seconde et chaque millimètre de ma queue sur laquelle elle s’empale. Oh le bonheur ! Dans un sens, dans l’autre, couchée sur mon torse ou oscillant en amazone, Éloïse prend son plaisir avec volupté et m’en donne ma part. Je n’ai toujours pas le droit de bouger, ça a un petit côté excitant et insupportable en même temps. Elle me connaît bien, elle se souvient, je n’ai pas changé (comme bêle Rouleau Essuie-glace), elle accélère quand il faut, part à dame au bon moment et reçoit mes jets avec une bruyante acclamation. Que c’est bon ! Une fois rétablie de cette chevauchée, elle retire les aiguilles de mon dos, les plaçant dans un tube à mon nom, on ne sait jamais pour une prochaine fois. Je me sens tout neuf et prêt pour aller dîner ensemble sur le port. Moules-frites et Muscadet-sur-Lie, balade sur la jetée au soleil couchant, je lui fais visiter mon appartement avec l’intention de vérifier si je suis bien rétabli. Elle aime la vue sur la baie, elle qui n’aperçoit qu’un petit coin de mer en se hissant sur la pointe des pieds par son Vélux. La nuit promettait d’être torride, elle tient ses promesses. Entre chaque round nous évoquons nos souvenirs, sa maîtresse d’apprentissage en particulier.

— Tu es devenue presque aussi pulpeuse qu’elle, maintenant.
— Mouais, il est temps que je fasse attention, j’ai pas mal grossi. Ça ne te dégoûte pas, dis ?
— J’en ai l’air ? Non, ...