Éloïse
Datte: 15/08/2025,
Catégories:
fh,
hplusag,
profélève,
amour,
Oral
pénétratio,
Partouze / Groupe
fsodo,
zoo,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
On frappe à la porte de mon bureau.
— Entrez… Tiens, Éloïse. Qu’est-ce qui t’arrive ?
Les yeux et le nez rougis, le visage fermé des mauvais jours. Joli minois pourtant. Une vraie rousse, d’un roux éclatant, « poil de carotte » avec des taches de rousseur sur son fin museau, des yeux verts et noirs comme des malachites, un corps fin et longiligne, bref une vraie mignonne. Elle, je la tutoie, en privé du moins et pas devant ses camarades qui me soupçonneraient de favoritisme, parce que je la connais depuis longtemps, étant copain de ses parents, des restaurateurs du coin. D’habitude on se fait la bise, mais là, je sens qu’elle évite sinon elle va se répandre sur ma joue et mon épaule, ma chemise et mon costard.
— Ça va pas…
— Je n’aurais pas deviné. Mais encore ?
— J’veux démissionner…
— Quoi ? Comme ça en cours d’année ? Y en a qui t’embêtent ici ?
— Non, pas de souci, rassure-toi. Julien m’a plaquée…
— Arff ! Peine de cœur, hélas ce n’est pas de mon ressort. Mais je ne vois pas pourquoi tu démissionnerais ?
— J’ai envie de foutre le camp loin, tu comprends ? Essayer de l’oublier et surtout ne plus le croiser, ce con.
— Bon, ça c’est un point d’acquis, c’est un con. Parce que plaquer une jolie fille, mignonne, agréable, joyeuse, intelligente comme toi, effectivement faut être con. Mais attends, tu as tout ici, tes parents pas loin, ton cheval que tu aimes tant, bientôt tu vas obtenir ton BTS, mine de rien deux ans d’études ça compte et avoir fait ça pour rien ...
... ce serait stupide. Quant à ne plus jamais le croiser, moi j’ai croisé mon coiffeur au fond d’une vallée perdue des Alpes italiennes. Alors tu sais…
— … oui je sais… mais c’est dur, putain ! Je sais pas où je voudrais être, mais je voudrais être loin… (et rebelote les grandes eaux).
— Bon, écoute, il est dix-huit heures trente, je ferme mon ordi, je range mes dossiers et je t’invite boire un pot. Tu veux ?
— Si tu veux, mais j’veux pas t’embêter…
— Tu ne m’embêtes pas. Tu vas vider ton sac, ça te fera du bien, tu vas boire un bon coup, ça te fera aussi du bien, donc après ça ira mieux. Je ne veux pas te voir triste comme ça à cause d’un connard.
— Ah ouais, connard, ça lui va encore mieux.
— Ok ! On se retrouve au Saint Tube dans un quart d’heure ? Tu vois où c’est ?
— Oui, d’accord.
Évidemment, il me faut plutôt une demi-heure, il y a toujours le mail urgent arrivé pendant la conversation. Elle a déjà fini son premier Martini-Gin. Je recommande avec un J&B. Ça me met la rate au court-bouillon de voir une nénette adorable comme elle foutre sa vie en l’air à cause d’une peine de cœur. Je la confesse, c’est sa première déception, le monde s’écroule. Normal. Elle en est encore aux « pourtant ».
— Et pourtant j’étais vraiment amoureuse de lui… Et pourtant je ne me suis pas donnée à moitié…
Eh oui, et malgré tout il l’a jetée comme un kleenex. On cause, on cause. Je lui raconte mes catas à moi, avec mes « et pourtant » et les « pourquoi je suis seul aujourd’hui ». ...