La rupture
Datte: 12/08/2025,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
rupture,
Auteur: Femmophile, Source: Revebebe
... la chambre d’amis, mais mon regard de chien battu a eu l’effet escompté.
— Je ne te force à rien ma beauté, mais si tu souhaites t’endormir à mes côtés, tu es la bienvenue.
Je suis donc retournée à la salle de bains pour quelques ablutions, et pour passer un vêtement de nuit, en l’occurrence un joli pyjama de soie rouge, avec shorty en dentelles. Mais, Bertrand ne m’avait pas montré sa chambre, je ne savais donc pas où aller et j’étais plantée à l’entrée du couloir, un peu hésitante. J’ai sursauté quand ses mains chaudes se sont posées sur mes épaules à demi nues et qu’il m’a glissé à l’oreille :
— Madame cherche quelque chose ? Je peux l’aider ?
— Oui, vous pouvez l’aider, prenez-la dans vos bras et menez là où vous voudrez, elle vous suivra.
Quelques minutes plus tard je dormais dans les bras de celui qui me comprenait, me dorlotait, me valorisait, et me procurait un immense sentiment de plénitude. C’est la lumière du jour et l’odeur du café qui m’ont réveillée, Bertrand était déjà levé.
Dans la cuisine, mon amant, très sexy en simple boxer, s’affairait à griller du pain, à couper des fruits en morceaux pour un petit-déjeuner royal. J’avais oublié de prendre une robe de chambre, alors c’est en pyjama un peu ajouré que je suis allée embrasser le plus attentionné des hommes.
— Tu as bien dormi, ma lumière du matin ? Tu as en tout cas meilleure mine qu’hier soir. Assieds-toi, et dis-moi ce que tu désires manger et boire.
Nous avons dégusté ensemble un ...
... plantureux petit-déjeuner, au cours duquel j’ai ressenti le besoin de résumer brièvement à mon hôte « l’entretien » avec mon mari, ainsi que les remords qui avaient immédiatement suivi et qui m’assaillaient toujours.
— Christiane, on n’efface pas en dix minutes trente-cinq ans de vie commune, quels que soient les motifs qui incitent à la rupture, à la séparation. Je t’ai dit que tu allais souffrir, ma chérie – Bertrand ne pouvait pas imaginer que ce mot avait désormais pour moi une connotation négative – et tu le ressens déjà, mais je crains que tu ne sois pas au bout de tes peines. Tu veux aller vite, je te comprends, mais on dit que le temps ne respecte pas ce qui se fait sans lui. Sois patiente, réfléchis bien, ne laisse pas ton impulsivité naturelle faire loi, c’est une mauvaise conseillère.
— Je sais que tu as raison, Bertrand, mais il y a trop de gens qui bouleversent ma vie en même temps, et fixer des priorités devient un exercice périlleux, avec des risques que je ne parviens pas à mesurer. J’ai peur de renier mon mari aux yeux de ma famille, j’ai peur de te perdre, peur de m’être trompée…
— Maintenant, repose-toi ici aujourd’hui, réfléchis, prends des notes, évalue le pour et le contre, planifie chaque étape que tu veux imposer et dans quel but précis. Tu es une matheuse, une cartésienne, alors tu sauras le faire.
J’ai passé la journée chez Bertrand, en partie à cogiter. Après un bref déjeuner, il m’a emmenée marcher pour me changer un peu les idées, m’a appris ...