La rupture
Datte: 12/08/2025,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
rupture,
Auteur: Femmophile, Source: Revebebe
... chambre d’amis à ma disposition ainsi que la salle de bains attenante, dans laquelle j’ai pris peur en me voyant dans le miroir. Mon visage était défait, mon maquillage avait dégouliné, mon rouge à lèvres semblait tartiné et, surtout, je portais encore ma tenue de pute, vulgaire à souhait, que j’avais complètement oubliée.
— Oh Bertrand, ne me dis pas que là, tu me trouves séduisante, je serais vexée. J’ai l’air d’une vieille pute que son souteneur vient de tabasser, j’ai honte, Bertrand, mais je vais t’expliquer.
— Non, Christiane, non, tu n’as rien à m’expliquer, et même si ta tenue est en effet… disons… peu en phase avec tes habitudes, je comprends bien qu’elle correspond à une volonté de ta part et je la respecte, peu m’en importe la raison. Mais sache qu’avec de pareils atours au bureau, tu ferais encore plus forte impression que ce que je t’ai raconté !
Il a éclaté de rire avant de m’embrasser tendrement sur la joue, suivant de l’index une longue coulure de Rimmel qui devait me faire ressembler à un chef indien partant sur le sentier de la guerre.
— Oh, Bertrand, tu es adorable. J’ai apporté de quoi me changer, je t’abandonne quelques minutes avant de revenir décemment vêtue, et de me montrer enfin digne de ton accueil.
J’ai passé une robe longue boutonnée, assez près du corps en haut avec un profond décolleté cache-cœur, et fendue sur le côté. La ceinture nouée marquait ma taille de manière un peu excessive, mais je trouvais que cela mettait en valeur mes ...
... rondeurs sans effet de vulgarité grâce à la coupe fluide de la partie inférieure. J’ai troqué mes horribles boucles d’oreilles comme des roues de vélo contre de jolis pendants brillants, et me suis remaquillée légèrement, effaçant sur mon visage les ravages des larmes.
— Jusqu’ici, je ne croyais pas au miracle, Christiane, mais là… J’abandonne lâchement à la porte de la salle de bains une femme en larmes, dévastée, déguisée, abattue et quelques minutes plus tard en ressort une femme splendide, d’une élégance distinguée, à la beauté subtile et au sourire irrésistible. Tu es radieuse, lumineuse, et si tu ne dis rien, je vais être obligé de t’embrasser.
Je n’ai évidemment rien dit, et j’ai fermé les yeux quand mon hôte a posé ses lèvres sur les miennes, avec une infinie légèreté, sa main caressant ma joue et glissant jusqu’à ma nuque. Ce sont mes lèvres qui se sont ouvertes, réclamant un baiser plus profond, plus sensuel encore, que nous avons longuement partagé, laissant parler nos regards plutôt que nos mots.
— Tu veux boire un verre avant de dîner ? Tu as faim ?
Nous avons bu un verre, sans parler de ma situation, et ensuite Bertrand a servi le repas qu’il avait préparé, un véritable délice. Il m’a confié qu’il s’était mis à cuisiner après le décès de son épouse, les enfants en ayant marre de toujours manger la même chose.
La soirée est passée très vite, hélas, et l’intensité de cette journée m’a rattrapée, j’étais épuisée. Bertrand m’a proposé de dormir dans ...