1. La rupture


    Datte: 12/08/2025, Catégories: fh, Collègues / Travail rupture, Auteur: Femmophile, Source: Revebebe

    ... arrête de me prendre pour une conne. À partir de maintenant, on oublie les « ma chérie » et « mon amour » … fini, tout ça. Et les valises, c’est pour toi. Oui oui, c’est toi qui pars, tu as vingt-quatre heures pour vider les lieux. Quand je rentre demain après-midi, je ne veux plus te trouver ici, dans MA maison !
    — Mais enfin, ma chérie…
    — Non ! Fini, je t’ai dit, les « ma chérie » ! Compris ?
    — Mais c’est quoi ce bordel Christiane, nom de Dieu ? Tu vas m’expliquer oui ou merde ? Tu as picolé ? C’est ça qui te fait débloquer complètement ? Pose ce verre, maintenant !
    — Oh là là, Monsieur se fâche, Monsieur veut me donner des ordres, car il n’aime pas le ton que j’emploie, on dirait, mais je vais te rafraîchir la mémoire moi, Monsieur le mari modèle.
    
    La cuisine était équipée de haut-parleurs connectés, alors via le Bluetooth de mon smartphone, les mains tremblantes de rage, j’ai diffusé à plein volume le fichier sonore enregistré à son insu. J’étais survoltée, prête à lui jeter mon verre à la figure, à hurler, voire à le frapper, mais j’ai réussi à ne pas m’emporter.
    
    — Tu comprends mieux de quoi je te parle, maintenant, ou tu veux d’autres explications ? C’est la fin de la récréation Roland, maintenant je vais passer à la vitesse supérieure.
    
    Roland est devenu pâle comme un suaire, incapable de dire un mot, toute superbe avait disparu de son attitude, il n’était plus que le fantôme de lui-même. Il a juste réussi à bredouiller quelques mots, ineptes.
    
    — Bon… ...
    ... Christiane, oui, j’ai dérapé, c’est vrai, mais on peut en discuter, c’est un accident et…
    — Arrête, Roland, tais-toi et n’aggrave pas les choses. Tu veux discuter de quoi ? Il y a des années que tu ne me touches plus, que tu ne me vois même plus, ça je pourrais encore l’accepter, car je sais que mon corps n’est plus de première fraîcheur et que je ne réponds plus à tes attentes sexuelles. Mais tu m’as humiliée, Roland, déshonorée, bafouée, tu as osé profaner le sanctuaire qu’est cette maison, MA maison je te le rappelle, où je suis née, où j’ai grandi, où ma famille et moi t’avons accueilli et où nous avons conçu nos enfants, où nous les avons élevés et où nous avons même été heureux, un temps. Et toi, sans scrupule, tu viens y sodomiser une morue qui me traite de vieux boude, de dinde à gros cul, et tu voudrais qu’on discute ? Non, mais tu rêves… !
    — Attends, ce n’est pas…
    — Ferme-la, je te dis ! Je ne veux plus t’entendre ! Tu n’es plus digne de partager ma vie Roland, alors tu fais tes valises et tu dégages d’ici, demain soir dernier délai. La suite, tu la verras la semaine prochaine avec mes avocats, mais je peux déjà te donner le programme : tu vas devoir trouver un autre toit, sûrement un autre employeur, et une autre femme, mais ça je crois que c’est déjà fait. Par contre, si ta suceuse de bites travaille aussi dans l’entreprise, tu devrais rapidement lui suggérer de chercher du boulot ailleurs !
    — Tu es fâchée, Christiane, je te comprends, mais…
    — Fâchée ? Mais tu ...
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