1. La révolte des démunis


    Datte: 05/08/2025, Catégories: sales, nonéro, mélo, portrait, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... une tape sur les mains. SuperTramp apprit de source sûrement incertaine que l’un d’entre eux était le fils d’une bonne famille, fils d’un patron d’une boîte influente de la ville, ce qui accentua encore plus la colère qui grondait dans ses veines.
    
    Et ainsi commença ce que la presse nomma avec beaucoup d’élégance : « La révolte des épouvantails ».
    
    Les SDF retrouvèrent un des trois, un gamin qui se fit pipi dessus lorsqu’une harde de sans-abri aussi mauvais que des zombies lui tombèrent dessus. Alors qu’il avait son content de gnons en tout genre, que les zombies quittaient la lutte un par un, Supertramp, une lueur sans vie dans les yeux, l’acheva en lui fracassant sur le visage une lourde pierre.
    
    Tous restèrent ahuris. Le temps s’était arrêté et, instantanément, Supertramp sut que ce moment était un moment charnière, un moment clé où tout pouvait basculer dans un sens comme dans l’autre, on était sur le fil du rasoir. Un simple mot, une simple harangue et le mouvement basculerait dans son sens. Ils décidèrent de la suivre dans sa haine.
    
    Un peu plus loin, au carrefour suivant, M. Stevenin, un homme en costard au volant d’une Mercedes dernier cri, en fit les frais.
    
    M. Stevenin était un homme simple, aux rêves et à l’ambition sains. Depuis son plus tendre âge, il avait rêvé de famille avec des enfants, d’une femme qu’il chérirait dans un petit plein pied des faubourgs environnant la ville qu’il n’avait jamais quittée. Il avait travaillé dur toute sa vie et ...
    ... n’avait pas compté ses heures pour offrir tout ce que sa femme n’avait jamais pu désirer, il avait donné le meilleur de lui-même pour que ses enfants puissent bénéficier d’une bonne éducation et qu’ils ne manquent de rien. Puis il hérita à la mort de ses parents d’une petite rente. Il paya sa maison et s’octroya son seul petit plaisir, une belle voiture.
    
    Il en était fier, de sa belle Merco, il l’avait choisie avec toutes les options, il ne s’était rien refusé : le limiteur de vitesse, le régulateur, l’aide au garage, le GPS, un vrai bijou de technologie. Il l’avait commandée et attendue six longs et interminables mois.
    
    Une semaine plus tard, alors qu’il était à l’arrêt au feu rouge, la horde sauvage entoura le véhicule, et tel un car jacking, le sortit de force et commença à le rosser avec une violence inouïe. Supertramp haranguait, stimulait, encourageait ses troupes à le frapper de plus en plus.
    
    Ils laissèrent le pauvre M. Stevenin au sol, inanimé, plusieurs membres cassés, sa belle voiture et son portable détruits.
    
    oooo0000oooo
    
    Un fait-divers sordide occupait l’actualité, un flic avait usé de son arme sur un jeune, lequel était décédé des suites de ses blessures. S’ensuivirent des émeutes malgré les appels au calme répétés. De nombreux jeunes voulaient manifester leur soutien, mais des hordes de casseurs, certains venus de l’extrême gauche, d’autres de l’extrême droite, des vandales, des nihilistes, tous descendirent dans la rue et profitèrent de ces moments de ...
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