1. Marguerite et le livreur


    Datte: 31/07/2019, Catégories: fh, frousses, soubrette, pénétratio, fsodo, fouetfesse, Humour Auteur: Mia Enon, Source: Revebebe

    ... populaire.
    
    — Et comment tu t’appelles, la belle ?
    
    Marguerite est un peu trop distinguée pour une bonne. Tu adaptes en répondant « Margot ».
    
    — Eh bien, Margot, t’es encore plus mignonne que Louison.
    
    Il t’envoie un gros clin d’œil avant d’ajouter :
    
    — Va pas lui dire ! Bon, c’est pas tout ça, au boulot, on fera mieux connaissance après. Et j’oubliais : moi c’est Dédé.
    
    Il dévale les marches du perron, saisit une caisse pleine, la jette sans effort sur son épaule, remonte et t’ordonne :
    
    — Passe devant pour m’ouvrir la porte de la cave.
    — Attendez, je prends la clef.
    
    Tu regagnes l’office où les clés des pièces de service sont accrochées à un gros clou. Tu t’amuses comme une folle. Il t’a bien pris pour une bonne.« Bien joué ma fille, il faut qu’il le croie jusqu’au bout. ». Sans te l’avouer, tu es aussi plutôt impressionnée par ce Dédé qui paraît fort comme un Turc et te dépasse d’une tête. Et puis, faut-il le dire, il a une sorte de beauté rustique, plébéienne, à laquelle tu n’es pas insensible. Tu le rejoins, minaudes un « Par ici » en cherchant encore à imiter la voix de Louison et descends l’escalier de service en te dandinant à sa façon.
    
    Tu as du mal à ouvrir la serrure de la cave qui mériterait d’être un peu huilée. Avec un « Attends, j’vais t’aider. » le livreur, maintenant d’une main sa caisse sur son épaule, se colle à toi sur l’étroite dernière marche, pose sa grosse main sur la tienne et pousse. La porte s’ouvre dans un déclic. Tu en ...
    ... profites pour t’écarter de ce grand corps dont le contact t’a troublée et pour te mettre à la recherche du bouton électrique. Il fait noir comme dans un four et tu te heurtes de nouveau en plein au livreur qui te dit en riant « Attention aux bouteilles ! ». Tu finis heureusement par trouver le bouton et allumes.
    
    La vaste cave au sol en terre battue est chichement éclairée par une unique ampoule électrique pendant au bout d’un fil (encore est-ce une nouveauté due à l’esprit moderne de Gaston : un an avant votre hôtel particulier était encore éclairé au gaz aux étages ; pour la cave, on devait se contenter d’une lampe à pétrole). Des casiers de rangement étiquetés courent le long des murs, remplis de bouteilles millésimées. Un large tonneau contient le vin ordinaire qu’on sert en pichet à l’office. S’y ajoutent quelques meubles bancals mis au rebut.
    
    — On va faire comme d’habitude avec Louison : tu m’aides à ranger les bouteilles et je vais ensuite en chercher d’autres. Tiens, celles-ci sont à mettre avec les Bordeaux rouges. Cherche où c’est.
    
    Il te colle d’office deux bouteilles dans les mains dont tu finis par trouver la place grâce aux étiquettes. À peine les as-tu rangées qu’il t’en tend deux autres. À faire ainsi la chaîne vous auriez pu vider le casier en un rien de temps, mais le livreur ne paraît pas pressé. Il s’interrompt à tout moment pour te raconter sa tournée et les horribles cuisinières qui d’après lui le poursuivent de leurs assiduités, ce qui lui donne ...
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