1. Marguerite et le livreur


    Datte: 31/07/2019, Catégories: fh, frousses, soubrette, pénétratio, fsodo, fouetfesse, Humour Auteur: Mia Enon, Source: Revebebe

    ... l’ampleur !). Tu es particulièrement fière de tes seins, dont ton amie Olympe au couvent enviait le volume et la fermeté et qu’elle s’amusait parfois à chatouiller pour te faire partir d’un rire un peu étranglé. Elle n’a pas été la seule à s’y intéresser : ils semblaient fasciner Auguste Renoir, un artiste à la mode à qui Gaston a demandé de te peindre en tenue de soirée. Il a d’ailleurs pris tout son temps pour réaliser le tableau, multipliant les séances de pause auxquelles t’accompagnait bien sûr ta femme de chambre. Tu es superbe sur cette toile dans une robe de soie verte qui met en valeur tes cheveux de feu, tes yeux bleus, tes lèvres pourpres et la blancheur de tes épaules et de tes bras, mais Renoir a rendu un peu trop hommage à la profondeur de ton décolleté au goût de ton mari. Du coup l’œuvre d’abord destinée au grand salon a été accrochée dans ton boudoir.
    
    Tu te fais une petite révérence dans la glace avant de boutonner la blouse de Louison. Tu as toujours adoré te déguiser Et voilà que sous tes yeux la jeune élégante de Renoir se transforme en une délicieuse petite bonne qui sourit sous sa coiffe d’un air mutin. Si Gaston te voyait ! Tu en ris toute seule en dévalant l’escalier vers l’office. Au travail !
    
    Tu en es à astiquer la troisième cuiller quand la cloche de la porte sur la rue sonne. Que faire ? C’est toujours le maître d’hôtel qui va ouvrir, ou à son défaut un autre domestique. Tu hésites, mais la cloche retentit de nouveau, agitée vigoureusement. ...
    ... Tu te dis en toi-même« Eh bien, puisque tu portes une tenue de bonne, Marguerite, va en jouer le rôle. ». Et rajustant ta coiffe, tu gagnes le hall et déverrouilles la porte d’entrée.
    
    Un grand gaillard se tient devant toi. Il porte un tablier de cuir accroché au cou et serré à la taille au-dessus d’une chemise aux manches retroussées et d’un pantalon de coutil. Une casquette de toile coiffe une tête ébouriffée et mal rasée où deux yeux noirs pétillent au-dessus d’un nez busqué et d’une énorme moustache. Derrière lui, rangée devant le perron, une carriole attelée contient un amoncellement de casiers à bouteilles.
    
    — C’est le livreur de chez Potin, pour la commande habituelle. Tiens, t’es une nouvelle ?
    
    Le tutoiement te prend au dépourvu. Mais que faire d’autre que de continuer le jeu. Tu souris et réponds en cherchant à imiter l’accent berrichon de ta bonne :
    
    — La cuisinière est sortie ; Louison est aussi absente pour le moment, mais je la remplace.
    — Alors si tu la remplaces, t’auras pour commencer la bise que je lui dois.
    
    Et sans plus attendre, le grand gars te saisit à pleins bras. Ébahie, tu le laisses te plaquer jovialement ses lèvres sur la pommette droite en prononçant « Un pour le père… », sur la gauche « Un pour la mère… » et pour finir picoter ta bouche de sa moustache « Et un pour la fille ! ». Tu te dégages les joues en feu, prête à remettre ce rustre à sa place mais tu t’arrêtes en te disant qu’après tout il ne doit s’agir que d’une anodine coutume ...
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