Le plaisir n'a pas de genre - Histoires de Sexe

Le plaisir n'a pas de genre

... l’oreille, je lui confie :

— Écoute ma petite bi, tu m’as fait l’amour comme jamais, Julien aussi, ma sexualité s’est épanouie grâce à vous. Mais je connais tes peurs, tu me les as livrées, et j’ai essayé de te montrer qu’on peut les apprivoiser, par l’amour, la douceur, l’écoute de l’autre, le partage. En retour, tu m’as écoutée, tu m’as aidée à devenir « la salope » que je voulais découvrir en moi et dont je suis fière d’assumer le rôle : alors, lâche-toi, ma frustrée, guide Julien là où tu m’as sauvagement doigtée à sec il y a quelques minutes, petite traînée, je sais qu’il t’attire mon cul, que tu fantasmes sur lui, mais s’il te plaît lubrifie-le bien avant qu’il me pénètre par là, pas comme toi, vilaine !

Séverine me regarde, l’air à la fois contrit et ébahi, mais se lève et court dans la chambre chercher de la colophane pour apprêter le vivant archet qui va jouer en moi.

Je me dégage lentement du pal de chair et me penche sur mon violoneux pour l’informer du changement de partition et de la délicatesse requise pour cette interprétation destinée à sa belle, interprétation dont il me rappelle avec beaucoup de subtilité l’avoir déjà jouée en répétition avec la même cantatrice. Il est adorable, ce grand chevelu, il me plaît beaucoup.

Séverine semble fébrile, un peu hésitante, mais elle verse sur le membre en attente de quoi l’aider à jouer sans frottement excessif, elle étale, elle le masturbe doucement, enduit la tête chercheuse d’une généreuse couche grasse ...

... pour assurer la fluidité du morceau, écartant ainsi le risque des fausses notes discordantes que ses oreilles ne sauraient entendre.

Ma jolie voisine rassemble ses esprits, je n’ose imaginer les images qui la traversent à cet instant, ce doit être difficile. C’est d’abord un doigt de Séverine, couvert de lubrifiant, que je sens écarter mon anneau et s’enfoncer doucement, avant de se retirer, puis de revenir plus glissant encore, provoquant une douce sensation.

— Excuse ma brutalité de tout à l’heure, Magali, mais j’étais excitée et de voir tes fesses offertes… j’ai…
— Chuuut, ma Séverine, ne dis plus rien, continue encore un peu avec ton doigt, c’est délicieux, j’aime ma chérie, tu es douce… Mmm… encore un peu, plus profond…

J’entends ma belle amante respirer de plus en plus fort, son doigt s’est retiré et je sens maintenant le bout de l’archet se poser sur l’étroite porte de l’auditorium. Je descends très lentement à la rencontre du visiteur, je me concentre pour me détendre et ouvrir le passage au soliste, chaque millimètre qui me pénètre apporte une sensation nouvelle.

— Oh, mon Dieu, Magali, il ne te fait pas mal ? Je le tiens, tu veux que je l’empêche de s’enfoncer plus loin ? Tu es toute dilatée, c’est… c’est… incroyable… Doucement, Julien, doucement…
— Non, Séverine, laisse-moi faire, je t’assure que c’est bon, oui je le sens bien, il me force le cul, ma chérie, c’est sublime… Oh, le gland est passé, maintenant, c’est magique, enfonce-toi lentement, Julien, ...