Le plaisir n'a pas de genre - Histoires de Sexe

Le plaisir n'a pas de genre

Résumé des épisodes précédents :

Magali, quadragénaire, découvre la sensualité auprès de ses jeunes voisins. Elle va expérimenter l’amour à trois.

Face à cette jeune beauté en déroute, que devais-je faire ? Soit, je cédais à ses charmes, et elle n’en manquait pas, la diablesse, me précipitant pleinement dans l’inconnu moyennant la promesse des plaisirs nouveaux que mon corps réclamait ; soit, je me montrais équilibrée, raisonnable, renonçant à « profiter » de la situation, et tentais de la raisonner en la raccompagnant chez elle, mais là, j’étais certaine de les perdre tous les deux, elle et Julien, au risque que notre voisinage, voire ma vie, ne deviennent insupportable… pas envie de ça…

Pourtant j’avais peur, peur de ce qu’elle avait déjà fait de moi, c’est-à-dire un substitut parfait ou presque de son amante dominatrice dont j’ignorais si Julien en connaissait l’existence. Quel rôle voulait-elle exactement me faire jouer ? Se venger et faire de moi son jouet ? Jusqu’où étais-je prête à me laisser dériver, moi l’hétérosexuelle assumée (enfin, presque…) ?

Je l’embrassai timidement, le contact de mes lèvres sur les siennes sembla la rassurer un peu, et m’agenouillant face à elle sur le canapé, je la pris dans mes bras. Elle blottit sa tête au creux de mon épaule et se laissa aller, je lui caressai la nuque, elle tremblait : un moment intense.

— Pourquoi Séverine, pourquoi tu m’as fait ça ? Tu n’arrives pas à l’oublier ? Tu l’aimais ? Et quelle est la place de ...

... Julien dans tout ça ?
— Oui, Mag, je crois que je l’aimais, trop sans doute, mais elle m’a ouverte à la vie, au plaisir, m’a révélé ma bisexualité, on ne peut pas effacer cela. Julien le sait, c’est lui qui m’a aidée à oublier Isabelle, il est doux, tendre, il ne m’impose rien, il me fait bien l’amour même si je sens qu’il aimerait parfois quelques fantaisies, qu’il me souhaiterait un peu plus salope, en fait comme tous les mecs…
— Euh… Non, ma belle, non, mon ex-mari ne m’a jamais rien demandé, et moi non plus d’ailleurs…
— Ah oui, c’est vrai, mais tu te rends compte maintenant combien ça peut être frustrant, et combien la routine peut tuer un couple à petit feu. Julien, j’adore le sucer, j’aime la douceur de son gland sur ma langue, mais je ne peux pas encore imaginer qu’il jouisse dans ma bouche… tu comprends bien pourquoi. Je le laisse se répandre entre mes seins, des fois même sur ma culotte, ou sur mes bas, il adore et moi aussi. Une fois, une seule, il m’a demandé de le sucer jusqu’au bout et j’ai refusé, lui expliquant que j’étais encore marquée par cette mauvaise expérience, il s’est montré très tendre et n’a pas insisté. Un soir où je le chevauchais, j’étais sur le point de jouir et il a cru m’exciter davantage en m’enfonçant un doigt dans le cul. J’ai hurlé, il a paniqué, pensant m’avoir blessée, alors j’ai dû lui expliquer très brièvement que, là aussi, cette mauvaise expérience engendrait encore des peurs pour moi et que la sodomie n’était pas mon souhait le ...