Intermède imprévu - Histoires de Sexe

Intermède imprévu

... plus séduisante encore, sincère, belle de corps et d’âme, mais je ne sais pas ce qui va nous arriver maintenant, demain tu rentres chez toi, moi aussi…
— Tais-toi, vieux rabat-joie ! Moi non plus je ne sais pas, mais tu m’as dit de savourer le moment présent et je t’ai écoutée, alors je peux dormir avec toi ?

Nous nous sommes douchés ensemble, j’ai savonné mon collègue qui m’a rendu la pareille, un pur moment de tendresse et de sensualité, Bertrand a joué avec mon corps et moi avec le sien. Blottie dans ses bras, me sentant à la fois désirée, en sécurité, mais aussi incapable de raisonner, je me suis lancée.

— Dis-moi, mon bel amant, je ne sais rien de toi, tu me permets d’être indiscrète ?
— Je te permets tout Christiane, et c’est bien là mon drame ! Que veux-tu savoir ?
— Eh bien toi, tu connais ma situation de prude bourgeoise mariée et cocue, mais… toi… tu… enfin, est-ce que…
— Je suis veuf Christiane, mon épouse est décédée il y a quinze ans d’un cancer foudroyant, et je me suis retrouvé seul avec nos trois enfants.
— Oh, excuse-moi, je ne voulais pas remuer de douloureux souvenirs. Je suis maladroite, pardonne-moi, tu veux que je te laisse ?
— Surtout pas ! Je n’ai jamais « refait ma vie » comme on dit, hormis quelques tentatives sans lendemain, je dois être trop exigeant, trop vieux, trop con, je ne sais pas, mais aucune relation ne s’est révélée durable. Par contre, comment te cacher qu’avec toi c’est complètement différent ? Tu me plais, chère collègue, ...

... et ce depuis longtemps tu le sais, mais ce n’était qu’un fantasme jusqu’à hier soir. Maintenant…
— Bertrand, moi je n’ai pas les mots aussi faciles que toi, surtout en matière de… de… relations humaines disons, mais tu as bien dû voir qu’en deux jours dans tes bras j’ai retrouvé ma condition de femme, tu as mis un terme à presque dix ans de léthargie… alors forcément, moi aussi… mais d’abord je dois faire du ménage dans ma vie privée et dans ma tête, j’ai besoin d’un peu de temps.
— Je ne te demande rien, ma beauté, fais comme bon il te semble et vis ta vie comme tu en as envie, ne t’impose pas des contraintes quand il n’y en a pas besoin. Bonne nuit !

Ce sont les caresses de mon amant qui ont réveillé mon désir dans la nuit, sa bouche si sensuelle qui parcourait ma peau, son souffle sur les parties les plus intimes de mon corps, son membre dressé et impatient sur lequel il m’a fait m’empaler, m’enjoignant de bouger à mon rythme pour atteindre le plaisir le plus intense qui soit. Cette position est merveilleuse, elle me permettait de contrôler à ma guise la profondeur de la pénétration, et j’ai d’abord ondulé lascivement de la croupe et du bassin, promettant à Bertrand de le faire jouir avant moi. Mon sensuel collègue me tenait aux hanches, m’incitant à ralentir ou amplifier mes mouvements, lui-même parfois cambrant son corps pour m’embrocher plus loin encore.

— C’est trop fort mon chéri(je ne l’avais encore pas vraiment appelé ainsi, mais il le méritait amplement), je ...