1. Le grand appartement


    Datte: 17/06/2025, Catégories: fh, fplusag, douche, extraconj, diffage, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    ... femme. Mais ce qui le marqua surtout, ce premier matin, ce fut la largeur des hanches et la grosseur des fesses de son hôte. Olympia était grande, mince, élancée et il n’avait jamais remarqué qu’elle était tout de même pourvue d’un derrière rond et proéminent.
    
    À partir de ce premier jour, il attendit avec impatience et terreur les petits déjeuners. Il désirait Olympia, il ne pouvait pas se le cacher, même si elle avait l’âge de sa mère, même si elle le traitait plus ou moins comme un gosse« Allez, au travail, jeune homme, il ne va pas s’écrire tout seul, ce mémoire » et il était terrorisé à l’idée qu’elle s’en rende compte. Car il bandait dur chaque matin, devant ses tétons qui pointaient sous le tissu, ou en observant ses fesses lourdes quand elle circulait dans la cuisine, et ensuite, il n’osait plus sortir de table de peur qu’elle se rende compte de son état. Ensuite, dans la journée, il parvenait plus facilement à ne pas y penser et le soir, ils s’enfermaient chacun dans leur chambre, d’un accord tacite, cela n’avait jamais été discuté et le jeune homme pouvait enfin se laisser aller, l’imaginer en amante, inventer des phrases qu’il pourrait prononcer pour faire basculer la situation, même s’il savait bien qu’il n’aurait jamais le courage de les dire. En fait, il avait honte de son désir qui lui semblait anormal et il ne pouvait imaginer qu’Olympia puisse ressentir la même chose que lui.
    
    Pourtant, chaque soir, Madame Azoulay fermait les yeux, abandonnant un livre ...
    ... qu’elle ne comprenait plus, glissait une main entre ses cuisses et retrouvait en gémissant l’Antoine torse nu qui lui avait ouvert la porte de sa chambre, sa poitrine glabre, ses larges épaules, sa bouche aux lèvres sensuelles, ses cheveux hirsutes. Elle se caressait en pleurant sur son âge, sur l’injustice de la vie qui faisait entrer un homme formidable dans sa vie au moment où elle devenait trop vieille pour ce genre de jeu. Dans sa tête pourtant, elle était encore une jeune fille qui tombait amoureuse.
    
    Le mercredi, quand Antoine rejoignit son hôte au salon pour la séance traditionnelle de lecture, avant une traditionnelle tasse de thé vert, il trouva Olympia en larmes sur le canapé où elle ne s’asseyait jamais, son téléphone abandonné à côté d’elle. Aucune théière sur la table, pas la moindre odeur de biscuits sortant du four, Antoine sentit qu’un drame était en cours. Olympia l’avait vu mais elle ne disait rien. Simplement, elle laissait les larmes couler sur ses joues. Alors, il ne dit rien non plus et s’assit à ses côtés. Le silence s’installa, Olympia pleurait sans bruit. Antoine savait que cela ne le concernait en rien et il se demanda s’il ne valait pas mieux qu’il s’éclipse, qu’il aille acheter des chocolats ou des fleurs mais il était incapable de la laisser seule. L’envie de la prendre dans ses bras était dévorante.
    
    Il lui prit la main. La main d’Olympia était chaude, un peu sèche. Il regardait devant lui ses feuilles imprimées, abandonnées sur la table, ...
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