1. Le grand appartement


    Datte: 17/06/2025, Catégories: fh, fplusag, douche, extraconj, diffage, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    ... et des centaines de jeunes filles plus jeunes et plus jolies les unes que les autres, et même si tu restais mon amant, un jour je serai une très vieille femme, tu seras encore très jeune et nous deux ça ne sera plus possible. Et avant ça même, bientôt ma fille va revenir de Suède pour l’été… que vais-je lui dire ? « Je te présente Antoine qui a ton âge et qui passe son temps dans mon lit ? »
    — Tu ne veux plus de moi ?
    — Oh, mon lapin, c’est la première fois que tu me tutoies. Je veux de toi, je n’ai jamais rien voulu autant que je te veux. Mais je ne veux pas de la souffrance, ni pour moi ni pour toi. Alors, nous allons continuer notre relation, nous allons continuer d’être des amis et des amants mais nous allons nous dire et nous rappeler souvent que ceci est transitoire, que cela ne durera pas et nous allons dès aujourd’hui commencer à nous préparer à la fin de notre histoire.
    — Mais comment c’est possible, ça ?
    — Je ne sais pas.
    — Embrassez-moi, Olympia, s’il vous plaît.
    
    Et il passa ses bras autour d’elle, et il mit sa langue dans sa bouche, et elle le laissa faire, et elle s’échauffa, et glissa une main sous sa chemise pour lui caresser la poitrine, et le soir doucement descendit sur la pièce, et bientôt ce fut la nuit et ils s’embrassaient toujours.
    
    Quelques jours plus tard, Antoine était seul dans l’appartement. Olympia était allée rendre visite à une amie qui s’inquiétait qu’elle ne sorte plus de chez elle. Quand elle avait parlé « confinement », on lui ...
    ... avait ri au nez et expliqué qu’elle était bien la seule à croire encore qu’il fallait respecter les règles… on l’assura que tout son groupe d’amies se fréquentait régulièrement depuis déjà un bon moment. Et donc, pour montrer que tout allait bien, elle était allée prendre le thé, et peut-être jouer au whist, et médire de leurs maris respectifs, et maudire ce gouvernement d’incapables chez sa meilleure amie. Et donc Antoine était seul pour la première fois depuis deux semaines mais il lui semblait que c’était dans une autre vie. Il essaya de lire mais en était incapable. Il ferma les yeux en se disant que le temps passerait plus vite s’il dormait mais cela ne fonctionna pas et au bout de cinq minutes il était déjà debout. Il eut l’idée de se masturber en reniflant une culotte d’Olympia mais il préférait attendre qu’elle rentre pour la prendre en vrai.
    
    Il en était là de ses réflexions, debout dans le salon, quand on frappa à la porte. Ce n’était pas Olympia qui avait ses clefs et personne n’avait sonné à l’interphone. Intrigué, il alla ouvrir et se trouva devant un homme qu’il reconnut pour l’avoir vu en photo dans un album qu’il avait feuilleté pour en trouver d’Olympia plus jeune. C’était Philippe, le mari. Il avait un sac en bandoulière et une valise derrière lui, un costume, une chemise blanche et la cravate de travers, les cheveux dégarnis et emmêlés par le vent. Il rentrait chez lui parce que le vol pour Hong Kong avait finalement été annulé, l’épidémie redoublant de rage ...
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