1. Mourir d'aimer, ou presque (1)


    Datte: 09/06/2025, Catégories: fplusag, jeunes, profélève, init, rencontre, prof, Auteur: Geg Folie, Source: Revebebe

    ... rasseoir, elle se tourne légèrement de mon côté et me fait un signe pour me confirmer que c’était elle. Je réponds, le pouce levé pour lui signifier que j’ai compris.
    
    À l’entracte, je me dirige vers la buvette, espérant l’y croiser, mais non ! Elle n’a pas bougé de sa place et je rejoins la mienne. La salle a été totalement éclairée. Je me rends compte que la jupe de son tailleur est fendue sur le côté droit. Je ne crois pas avoir gardé plus d’une minute les yeux sur la scène, guettant le moindre mouvement de ses jambes. Ce que j’espère arrive : elle croise les jambes, remontant la droite sur la gauche, et me dévoilant l’inespéré… oui, j’ai déjà remarqué qu’elle a les jambes un peu bronzées, j’ai d’abord pensé qu’elle portait des collants d’une couleur un peu plus soutenue que ses jambes, mais je me suis trompé, elle porte des bas, et parfois, j’entrevois un petit morceau de la petite attache qui les tient, apparemment de la même couleur que sa jupe. Oh, Louise, quel raffinement !
    
    Le spectacle se termine enfin. Il m’a laissé, en tant que tel, totalement indifférent, mais j’ai passé une bonne soirée tant j’ai enrichi mon stock d’images ! Ce n’est pas terminé, suivent les présentations, les remerciements, les ovations, les remises de bouquets… Je m’ennuie, mais je reste. Arrive le moment de la sortie. Louise sort seule tant son mari semble absorbé par ses conversations. Je réussis à m’en rapprocher, profitant de la cohue pour lui frôler la main. Immédiatement, elle ...
    ... me regarde :
    
    — Alors, Gérard, as-tu passé une bonne soirée ?
    — Oui et non, madame. Non parce que je ne connais décidément pas assez les codes de la danse pour apprécier vraiment, mais je crois que votre fille a un véritable don.
    — Et le oui ?
    — Le oui, c’est que j’ai l’impression d’avoir passé un bon moment tout près de vous.
    
    Me tendant la main, et retenant la mienne un instant trop bref, elle me déclare :
    
    — Tu es décidément un bon garçon, sensible et bien élevé. Je t’apprendrai à apprécier la danse. Maintenant, sauve-toi vite et n’oublie pas ton programme de travail, nous avons rendez-vous dans huit jours.
    — Je vous le promets, Madame !
    
    Nous nous quittons là et je suis à quelques pas de mon lit, mais mes pieds ne touchent plus terre. Je me connais, je vais faire un bilan de ma soirée. Je note même, dans mon journal, quelques impressions et certains de ses mots. Je ne trouve que du positif : elle a apprécié de me voir là si j’en juge par le rayon de soleil qui a illuminé son visage quand elle m’a vu ! Elle me tutoie de plus en plus vite, certains de ses mots me touchent droit au cœur :« prendre confiance en toi »,« tu as d’autres talents ». D’autres sont pleins de promesses« je t’apprendrai à apprécier la danse… », j’en suis sûr, elle n’est pas insensible, et je suis tout aussi sûr qu’il y a un fossé entre elle et son vieux. J’écris encore quelques vers qui lui sont destinés et me couche, agréablement bercé par le film de la soirée. Tard dans la nuit, je me ...