1. Mourir d'aimer, ou presque (1)


    Datte: 09/06/2025, Catégories: fplusag, jeunes, profélève, init, rencontre, prof, Auteur: Geg Folie, Source: Revebebe

    ... plus sombre que ses cheveux sur les cils qu’elle a naturellement longs, un fard à paupières légèrement plus foncé que ses yeux, une petite note un peu plus claire sous l’œil, un rouge à lèvres qui les souligne à peine et c’est tout ! Pas de fond de teint ; elle a bien compris que son teint naturel est parfait. Moi qui déteste les maquillages outranciers de certaines de mes copines, je suis ravi !
    
    Pour essayer de compléter fidèlement son portrait, j’adore ses cheveux : elle porte une frange ondulée qui masque son front sans cacher ses sourcils ; sur les côtés, elle prend soin de dégager ses oreilles, dévoilant ainsi tout son visage, et à l’arrière il y a comme une jungle de boucles qui semble désorganisée, descendante un peu au-dessous des épaules ; un blond cendré et lumineux, et tout cela me semblent naturels ! Pour finir un petit nez, bien proportionné et légèrement retroussé ! Bref, elle est parfaite… Enfin, j’ai peut-être quand même un petit reproche à lui faire : certes, elle a une large bouche qui dévoile une dentition magnifiquement blanche et superbement alignée, mais je trouve quand même ses lèvres un peu trop fines ; je les aimerais plus gourmandes. Ce n’est pas ce point de détail qui va la déclasser et l’empêcher de devenir ma « déesse », ma « sirène ».
    
    En cours, je me laisse bercer par sa voix mélodieuse, mais n’écoute pas vraiment les paroles de ses chansons. Non, ma priorité, c’est de la photographier des yeux à défaut d’appareil photo, pour ancrer ces ...
    ... images dans ma mémoire. Pour la retrouver le soir, dans mon box, et dans mes bras :
    
    « Je lisais le Grand Meaulnes et après les lumières, Je me faisais plaisir, je me faisais dormir, Je m’inventais un monde… /… J’ai dit des femmes, pas des jeunes filles… /… Elle avait mis le feu en moi ».
    
    Je sors souvent de mes rêveries lorsqu’elle m’interroge à l’oral. Et bien sûr, je sèche ! Je ne reçois pas de jugement ou de remarques désobligeantes ; sa mimique semble plutôt exprimer un peu de désespoir, d’incompréhension, d’impuissance… Ce qu’elle me confirme rapidement lorsqu’elle me dit :
    
    — Il n’est pas possible, Gérard, que vous restiez à la traîne. Je veux comprendre ce qui vous arrive, venez me voir à la fin du cours.
    
    Tu parles, je ne vais surtout pas te le dire, ce qui m’arrive ! Je reste à ma place pendant que mes camarades quittent la classe. Elle se pose à moitié sur ma table, ce qui a pour effet de faire remonter légèrement sa robe sur sa cuisse gauche, ce qu’elle ne semble pas remarquer. Quel supplice ! J’ai envie de la toucher, de la caresser, de… Je suis tétanisé et me contente de humer son parfum ! Elle devine mon trouble, sans doute, sans chercher à l’expliquer :
    
    — Calmez-vous Gérard, je ne veux pas vous gronder, je veux juste comprendre pourquoi vous n’avancez pas, et je voudrais savoir ce que je peux faire pour vous aider.
    
    À toutes ses questions, la même réponse :
    
    — Je ne sais pas madame.
    
    Il faut bien clore cet entretien :
    
    — Écoutez Gérard, je vous ...
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