Quelques moments de bonheur
Datte: 26/05/2025,
Catégories:
fh,
hplusag,
jeunes,
campagne,
fsoumise,
Oral
fsodo,
mélo,
portrait,
regrets,
Auteur: Abdul, Source: Revebebe
... profonde inquiétude, alors que j’étais d’ordinaire réglée comme du papier à musique, j’avais un retard de plus de trois semaines. Je n’avais plus le choix, il fallait que je sache. Je pris donc le car en compagnie de Josette pour me rendre au centre de PMI situé à la sous-préfecture voisine. L’infirmière de garde me confirma mes craintes. Constatant la détresse dans laquelle sa révélation m’avait mise, elle me parla d’avortement.
Je ne savais que penser. Je bénéficiais bien sûr de la sécurité sociale de Richard, mais je me demandais comment je pourrais subir une intervention de ce genre sans qu’il soit au courant. D’autre part, l’acte médical lui-même me faisait peur. Et puis au fond de moi, une petite flamme d’espoir s’était allumée.
J’allais bien sûr en parler à Mario. Et peut-être qu’il allait en être heureux et qu’il allait me proposer de le suivre.
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Lorsque Mario me rendit visite le surlendemain pour notre rendez-vous hebdomadaire, il n’eut aucun mal à se rendre compte que je n’étais pas dans mon assiette. Pour la première fois depuis notre première fois je ne portais pas la robe que j’avais pu m’offrir grâce à notre petite combine.
Assis sur une chaise de la cuisine, il m’écouta lui relater ma visite à la PMI et lorsque je lui fis part de ma situation, il se mit à blêmir. Curieusement, il me fit l’effet d’un petit garçon à qui on vient de casser son jouet et alors que j’avais bien besoin de réconfort, c’est moi qui dus le ...
... consoler.
Lorsque je lui proposai que nous allions sur le canapé pour nous câliner, il prétexta un mal de crâne et disparut après un baiser furtif.
Le cœur triste, je regardai à travers de fenêtre de la cuisine sa camionnette s’éloigner.
La semaine suivante, Mario passa en coup de vent. Il prétendit ne pas avoir le temps de s’attarder et il me demanda simplement cinq euros pour mon panier qui d’après les tickets qu’il me laissa en contrepartie, en valait pourtant plus de vingt. Cette générosité inhabituelle me laissa dubitative.
J’avais bien eu raison de m’inquiéter car, la semaine suivante, j’attendis Mario en vain. Lassée de patienter, je décidai de me rendre sur le marché, mais tous les standiers étaient déjà repartis et je ne trouvai que les employés municipaux chargés de nettoyer la place.
Sept jours plus tard, je me rendis donc directement au marché. À l’emplacement occupé précédemment par Mario se trouvait un stand tenu par un inconnu plutôt enrobé d’une cinquantaine d’années.
Les prix des produits qu’il proposait me semblèrent légèrement supérieurs à ceux pratiqués par Mario. Néanmoins, je décidai de lui acheter mes primeurs de la semaine car j’avais désormais la certitude que j’allais devoir faire un trait sur la petite magouille qui m’avait permis de mettre de côté une centaine d’euros sans que Richard ne soit au courant. Il ne restait d’ailleurs plus grand-chose de cette somme que j’avais dépensée pour acheter ma robe, des produits de maquillage et quelques petits ...