Quelques moments de bonheur
Datte: 26/05/2025,
Catégories:
fh,
hplusag,
jeunes,
campagne,
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Oral
fsodo,
mélo,
portrait,
regrets,
Auteur: Abdul, Source: Revebebe
Je m’appelle Magalie. J’ai vingt-trois ans et suis mariée à Richard, un employé de mairie de trente-neuf ans. Richard est le premier homme que j’ai connu dans ma vie. Lorsque nous nous sommes rencontrés, j’occupais un poste de caissière intérimaire dans le supermarché situé à une dizaine de kilomètres de l’endroit où j’habitais.
À l’époque, je vivais chez mon père, un homme sévère et casanier, doté d’une santé fragile, qui n’avait jamais manifesté la moindre tendresse pour moi, et pourtant, j’avais toujours été une fille dévouée et serviable, faisant de mon mieux pour l’aider à s’en sortir malgré ses maigres ressources constituées de la pension d’invalidité qu’il touche en raison de son incapacité de travail consécutive à un accident de voiture.
Ma mère était très jeune lorsqu’elle a épousé mon père. Cette union prématurée fut la conséquence de leur inexpérience lorsque qu’ils couchèrent ensemble pour la première fois, et que ma mère se retrouva enceinte juste après.
Mon père ne cessa d’ailleurs jamais de lui en vouloir, persuadé qu’elle avait fait exprès de se faire engrosser pour pouvoir se caser et échapper ainsi à sa condition. C’était bien entendu complètement faux, car la pauvre femme ne voulait pas plus de cet enfant que lui, mais lorsqu’elle prit conscience de son état il était bien trop tard pour avorter. Toujours est-il que sa situation fit éprouver à maman un profond sentiment de culpabilité qui la poussa à supporter stoïquement les humiliations et les ...
... reproches que lui faisait subir continuellement mon père.
Malgré ces brimades incessantes et sa vie gâchée par ce mariage consécutif à son erreur de jeunesse, ma mère se comporta toujours à mon égard comme une personne aimante, n’hésitant jamais à s’opposer à mon géniteur et à me protéger contre les raclées qu’il avait tendance à vouloir me filer, pour des motifs futiles, lorsqu’il avait abusé de la piquette frelatée qu’il achetait, sous le manteau, à un voisin du village.
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C’est dans cette atmosphère familiale pesante et peu propice à mon épanouissement personnel que se passèrent les quinze premières années de mon existence. Je me comportai donc logiquement en fille timide et craintive, prenant garde à ne jamais m’opposer frontalement à mes parents. Je pensais alors que si je travaillais bien à l’école, la vie finirait par me sourire, et même si je compris assez vite que je n’avais pas les mêmes facilités que les meilleurs élèves, je m’accrochais tant bien que mal.
Hélas ! Au moment de l’entrée au lycée, alors que mes résultats en troisième m’avaient permis d’obtenir une bourse pour entrer à l’internat, ma mère décida qu’il était temps pour elle de quitter son foyer. Peut-être estima-t-elle que la dernière volée que lui administra son mari était celle de trop, et le lendemain de cette correction qui l’avait laissée à moitié sonnée, elle quitta définitivement la maison et nous n’entendîmes plus jamais parler d’elle.
Mon père ne comprit jamais pourquoi ...