1. Le sac à main


    Datte: 08/05/2025, Catégories: fh, prost, gros(ses), grosseins, complexe, hotel, cérébral, Auteur: Moctezuma, Source: Revebebe

    ... trois quarts par rapport à l’objectif. Penchée par-dessus le dossier, elle laisse sa poitrine abondante reposer contre la barre en bois. Sa tête relevée et ses yeux clairs intenses fixent l’appareil photo comme pour mettre au défi le spectateur de regarder ailleurs. Au loin, par-delà le tissu fin d’une culotte, la courbe voluptueuse d’une fesse se laisse à découvrir.
    
    Mehdi est sous le choc. Le souffle coupé. Il y a une vitalité, une puissance chez Claire qu’il n’avait jamais vue. Alors il se met à photographier frénétiquement ce corps offert à son regard. Il y a une euphorie au triomphe de l’excitation sur la pudeur. Et le cercle vertueux du désir photographique se met en place. Se voyant admirée dans les yeux de Mehdi, Claire déploie complètement son corps qui ne devient que plus désirable. Et il bande. Et elle mouille. Et il fait les meilleures photos qu’il a prises depuis longtemps. Car il ne cherche pas à mettre Claire sous son meilleur jour, à masquer ses imperfections… Juste à célébrer son corps tel qu’il se dévoile, avec ses plis et ses replis, débordant de vie.
    
    Au dernier clic de l’appareil photo, Claire a les yeux brillants, il voit qu’elle retient ses larmes. Tant d’émotions en peu de temps. Un long silence emplit la pièce. Mehdi est troublé de la fragilité inattendue de cette femme qui s’est livrée totalement.
    
    Claire se rhabille, mais ils savent tous les deux ce qu’ils ont partagé.
    
    — Merci, ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti quelque ...
    ... chose comme ça pendant un shooting.
    
    Et ils passèrent la nuit à discuter. Des corps et des regards. Des inhibitions et de la photo. De la vie qui avance sans qu’on sache très bien dans quelle direction ? Ils en avaient tous les deux gros sur le cœur. Enveloppés des liens de confiance qu’ils avaient tissés pendant le shooting. Heureux de pouvoir parler avec franchise à une oreille attentive. Et au petit matin, Claire lui raconta tout. Son histoire, ses complexes. Son fantasme bizarre d’escorte dont elle ne comprenait pas pourquoi il était devenu si important dans son esprit. Ni vraiment ce qu’elle devait en faire.
    
    Quand il la voit partir pour attraper le premier RER, Mehdi sent comme un pincement au cœur. Il hésite puis se décide et lui envoie un message.
    
    — Je me disais… si tu veux… je veux bien être ton client.
    — Vraiment ?
    — Oui, vraiment.
    — Hier soir, j’aurais dit oui, mais maintenant, ça me gêne… Que tu me payes… Ta sœur…
    — Pas moi. J’ai vu tes photos, elles sont magnifiques, et je voudrais te réserver pour une nuit.
    — Une nuit ! Tu sais que je suis très chère…
    — J’espère bien !
    — Et… tu ne me trouves pas grosse ?
    — Si. Et belle.
    — Alors j’arrive, on va organiser ça.
    
    Et au bout de l’allée, son portable à la main, sa valise dans l’autre, Mehdi voit Claire revenir.
    
    Hausmann Saint-Lazare. 19 h 4. La rame s’emplit de banlieusards heureux d’une journée de festivités nationales. Dans son siège, Thomas est insensible au brouhaha ambiant. Tout son esprit est ...
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