1. Le sac à main


    Datte: 08/05/2025, Catégories: fh, prost, gros(ses), grosseins, complexe, hotel, cérébral, Auteur: Moctezuma, Source: Revebebe

    ... tourné vers l’objet qu’il tient sur ses genoux et qu’il a enfin récupéré après une journée de questionnements intérieurs.
    
    Mais ce sac qu’il caresse du bout des doigts est bien plus qu’un objet, une promesse de sensualité. Comme il voudrait se glisser à l’intérieur et se laisser aller au roulis des hanches de sa propriétaire ! Chaque élément contenu dans le cabas devient comme la matière plastique de l’imagination. Chacun est une suggestion, un messager, un appel. Les pages arrachées ont certainement abrité la trace de rendez-vous interdits. Le Nikon a dû photographier des ébats si torrides que sa carte mémoire n’y a pas survécu. Et que dire de la culotte ou du prospectus ! Ainsi va la machine à fantasme. Et Thomas vagabonde d’objet en objet, vers des contrées hautement érotiques.
    
    Une fois chez lui, il peut se jeter sur son ordinateur pour assouvir sa curiosité. « Belle de nuit » : il découvre une plante péruvienne, un rossignol de rivière, une collection d’eau de toilette, mais pas la moindre agence d’escorte portant ce nom évocateur.
    
    Est-elle si sélecte qu’elle n’a pas de site internet ? Est-ce que le prospectus n’a pas de rapport avec la propriétaire du sac ? Mais quelle femme transporte avec elle ce genre de publicité ? Thomas est perdu. Il est maintenant trop tard pour aller aux objets trouvés : il devrait avouer sa faute et son indiscrétion. Il fouille encore et encore la moindre poche intérieure du sac. Mais il doit bientôt se rendre à l’évidence : le seul ...
    ... indice dont il dispose pour retrouver la propriétaire est au bas de la dernière page du prospectus où il est inscrit « Contact : 06 ** ** ** ** ». Le numéro avait été rajouté à la main. Il n’allait quand même pas contacter cette agence ! On lui rirait au nez !
    
    La nuit est chaude et agitée. Comme si un vent du sud avait apporté la mousson par les fenêtres entrouvertes. Une nuit d’étuve où l’air surchauffé entre dans la poitrine comme une vapeur de four. Dans le sommeil de Thomas, un ballet d’escortes vient à tour de rôle embraser ses sens. Et il se réveille, les doigts refermés sur la culotte, la bouche sèche, le corps en sueur et le sexe dur. Alors, comme un adolescent, il enfouit honteusement son visage dans le tissu dérobé, s’imprègne du léger parfum lavande qu’il dégage et se laisse aller à son désir impérieux. Il lui faut jouir deux fois pour enfin apaiser son sommeil, mais pas son embarras.
    
    Les jours passent. Et les nuits aussi. Le sac trône toujours de tout son mystère sur la commode de la chambre. La culotte se froisse un peu plus sous l’oreiller. Thomas est paralysé dans son indécision, comme prisonnier de la puissance suggestive de ce sac et de son contenu. Un peu honteux de ce trop-plein de libido dont il ne sait pas vraiment d’où il vient. Bander sur l’image fantasmée de putes de luxe, ça fait pas très mature. Alors, se branler sur une culotte volée…
    
    Il n’osait pas appeler Margaux, cela lui semblait malhonnête d’user de son corps pour assouvir ses fantasmes ...
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