Un 14 juillet bleu blanc sexe - Histoires de Sexe

Un 14 juillet bleu blanc sexe

... Bof, la Sainte Vierge… Je ne communie qu’à tes seins et ton graal. Le calendrier, disons que c’est une vieille histoire. Une coquetterie.
— Ça fait bien vingt ans que tu me signales systématiquement l’identité du saint du jour où on baise.
— Non, vingt-deux, vérifie chez les flics.
— Tu crois que j’étais fichée, à l’époque ?
— Tu les prends à ce point pour des buses ?
— Je peux donc m’attendre à ce qu’une âme bien intentionnée ressorte mes erreurs de jeunesse du placard ?
— J’en doute. Je pose l’hypothèse audacieuse que quelqu’un a accidentellement égaré le dossier. Tout ce que tu risquerais de la part de cet immonde individu, c’est un atroce chantage sexuel proche de l’esclavage, et à perpète.
— Oh, si ce n’est que ça, tu me rassures…
— Méfie-toi de l’arrogance du pouvoir. Fesser un joli cul de Ministre, ça doit être excitant. Bourge pour bourge, ou plutôt salope pour salope, t’essayerais pas des jarretelles ?
— A chacun ses fantasmes, mon loulou.
— Quel est le dernier que tu as assouvi ?
— La branlée que j’ai mise à Cahors. Toute virtuelle, je te rassure. Berk ! Ceci dit, j’espère qu’il ne va pas lancer la rumeur, lui, par dépit ou vengeance.
— Il se compromettrait tout autant. Passer de Trotsky à Maurras, c’est le grand écart. Une position parfaite pour se faire écrabouiller les couilles. Y’a plein de volontaires.
— Avoue-le, tu ne me l’as jamais pardonné, ce faux pas…
— Se découvrir un rival, c’est une chose. Mais là, l’amour-propre en avait pris un coup.
— ...

... Le mien aussi, figure-toi. Ça m’a ouvert les yeux.
— « Je ne veux pas te perdre ». C’est ça ?
— On dirait bien que j’ai réussi. Ça fait 22 ans que je te suis fidèlement infidèle. Enfin, pas si infidèle que ça, finalement. C’est plutôt par goût de la liberté que par vice. Toi, on ne sait jamais.
— Je ne t’ai menti que par omission, et pas bien longtemps.
— Merci pour ça. C’est moi qui dois t’en révéler un tardif, de secret. Tu sais, quand on s’est connus… J’agissais sur commande. Pour te surveiller.
— Comment ça ?
— Morgon se méfiait de toi.
— Il était bien le seul, alors. Personne ne me soupçonne. Jamais.
— Il était convaincu que tu étais un agent des Renseignements généraux infiltré. L’éternelle paranoïa des gauchistes.
— Et t’as toujours pas statué sur mon cas ?
— Disons que j’ai vite trouvé la mission à mon goût et bossé à mon compte. Verdict : non coupable, à défaut d’être un sage innocent. Dieu merci !
— Merci de votre confiance, Madame la Ministre.
— On se revoit quand, citoyen ? Tu me prends la Bastille pile dans une semaine ?
— Pas possible, c’est la Saint-Victor. J’ai un dîner.
— Avec une femme ?
— Exact.
— Belle ?
— Tout comme toi.
— Mais plus jeune ?
— Nettement, oui.
— Salaud ! Disons le 27, alors, même si ça fait loin.
— La Sainte-Nathalie. J’ai bien peur que ce ne soit pas possible.
— Je comprends.
— Au contraire du 23, Sainte-Brigitte, et du 24, Sainte-Christine.
— Je vais prendre les deux en offre conjointe. Un plus un gratuit, ça fera ...