1. Une fièvre de cheval


    Datte: 27/04/2025, Catégories: f, fh, noculotte, ffontaine, fsodo, délire, Humour Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... vaste prairie qui bordait la ville. Ces connes de vaches allaient alerter les Comanches.
    
    Un gros hanneton vint à passer, et une pie, dédaigneuse, ne le happa pas. Dommage. Quel beau morceau que la pie ne happa pas !
    
    — Carambar ! Murmura Fanch en se précipitant pour se planquer derrière un abreuvoir, où nageaient des écrevisses et un magnifique homard de deux bons kilos.
    
    Fanch dégaina son colt et tira sans viser. L’autre, plus loin, glapit et s’écroula comme un sac de grains vidé.
    
    Pourquoi avait-il été attaqué ? Qui était cet agresseur ? Un pistolero à la solde de l’un de ses ennemis ?
    
    — Signor Gräfenberg ! Cria un mexicain basané avec un sombrero sur le nez.
    — Yep.
    — Signor Gräfenberg ! Esta muy bien signor Gräfenberg ?
    — Si per favor et tutti quantti.
    — Mr Valjean ! Mr Valjean ! Tout va bien. Vous n’êtes pas blessé ? S’enquit le patron du bistrot.
    — J’ai pas été touché, amigo. Tout baigne !
    — Qu’est-ce qui baigne ?
    
    Fanch Lambig regardait le cadavre déjà décomposé de l’inconnu qui lui avait tiré dessus. Le tomahawk mohican, lancé avec maestria par le sombre héros, n’avait pas manqué sa cible. Le cadavre avait un petit trou rond et sanglant au milieu du front.
    
    — Yep ! Drôle de vie dans le l’Ma… ssa… Chu… Dans l’ouest.
    
    Huguette, affolée, s’était précipitée dans les bras du sombre héros.
    
    — Oh mon Fanch ! T’as rien ?
    — Non, poupée.
    — Oh Fanch… J’ai une de ses envies de ta grosse queue. Oh, si tu savais… Reste avec ...
    ... moi Fanch ! J’pourrai plus m’passer du point d’Gafreber… D’Gradeferg…
    — Yep. Tu mérites, toi…
    
    Le regard de Fanch Lambig délaissa la bonbonnière rose, pour suivre des yeux une femme qui marchait dans la rue poussiéreuse, encombrée de buissons de chaparral. Une squaw à la démarche de reine du bal. Brune et très belle. Des yeux d’un noir profond. Une fille certainement farouche au corps de guerrière des plaines.
    
    — Jul ?
    — Yep…
    
    La somptueuse bombe sexuelle lança un sourire au cowboy, avant d’ouvrir la portière du superbe Stepway rouge fusion flambant neuf.
    
    — Jul chérie !
    — Yep ?
    
    Fanch en avait terminé de ce patelin de fous. Il passerait chez Joe récupérer son étalon, puis quitterait au plus vite cette ville de dingues.
    
    — Jul !
    — Yep.
    
    Le sombre héros n’espérait plus qu’une chose. Que Joe, le pro du pot, accepte les cartes bancaires.
    
    — Juuul !
    — Jul ! Tu me fous la trouille là, ma belle !
    — Yep.
    — Jul merde ! Réveille-toi !
    — M’moui…
    
    Chloé, penchée sur moi, me caresse doucement les épaules. Apparemment, je me suis assoupie sur mon bureau. Je devais être un tantinet fatiguée.
    
    — Qu’est-ce que tu fiches à ton bureau ?
    — J’écris un truc…
    — À poil ?
    — Yep…
    — Non mais t’es… Oh, Jul chérie…
    
    Chloé m’a dorlotée. Pouponnée. Choyée. Câjolée. Chloé s’inquiète toujours de trop. Je vais parfaitement bien.
    
    — Dis-moi, Jul ?
    — Oui.
    — J’mérite quoi ? Tu n’as pas cessé de le dire…
    
    Drôle de vie dans le l’Ma… Chu… Sett… 
«12...5678»