Moule à beaufres
Datte: 26/07/2019,
Catégories:
f,
ffh,
jeunes,
alliance,
vacances,
forêt,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
Masturbation
préservati,
pénétratio,
Humour
Auteur: Mirtylle, Source: Revebebe
... mon coke zéro et mon combiné radio/CD, une chaise longue à l’entrée et une pile de bouquins dans une boîte en carton. Et qu’on me fiche la paix.
Ce matin, les femmes – entendez « ma mère et mes soeurs » – sont en mission ravitaillement. Moi, j’ai poliment décliné l’invitation. Mon père est parti en quête de nouveaux piquets pour la clôture, laissant à mes beaufs le soin d’arracher ce qui reste des anciens et de les entasser en bout de terrain.
Le soleil est déjà haut et j’imagine à quel point les deux gaillards doivent suer. Je quitte ma position de repos et m’en vais flâner de leur côté.
— Fait chaud, hein ?
Ils me jettent des regards torves mais continuent à balancer les piquets, dans de grands craquements de bois brisé et un nuage de poussière.
— Tu nous apporterais pas à boire, des fois ? me lance Cyrille.
— Ah ben, j’suis pas la boniche, moi ! Mais t’as raison, il fait soif.
Je m’esquive sous des yeux encore plus noirs et me dirige vers la maison. Le soleil tape dur, et je n’ai pas envie de grimper à l’étage, alors je contourne le coin de la bâtisse, du côté du petit potager, ouvre un robinet dédié aux corvées d’arrosage et bois dans mes mains en coupe. L’eau fraîche me goutte du nez et dégouline sur mon menton, mais ça fait du bien. Je répète l’opération, sentant la flotte ruisseler dans mon cou.
À ce moment, je suis prise d’un léger remords. C’est vrai que les deux zigues doivent crever la dalle, à arracher les piquets. Je tourne un peu à la ...
... recherche d’un récipient mais, n’en trouvant pas, je me décide à grimper dans la cambuse de mes parents, où je m’offre encore un grand verre d’eau, puis je redescends avec un seau à légumes que je m’en vais remplir au robinet du potager.
Au moment où je me retourne, le récipient plein presque à ras bord heurte quelque chose qui se met à brailler une série de jurons.
— Merde ! Qu’est-ce que tu fous, bordel ? braille Cyrille.
La flotte lui a un peu rincé les jambes, laissant de belles traînées grisâtres dans les poils couverts de poussière, et lui assurant un joli bain de pieds dans ses Adidas. J’essaie de stabiliser ma charge.
— Beuh…
— Tu fais quoi, avec ce seau de flotte ?
— Ben, te fâche pas, quoi ! J’allais vous porter à boire !
— Là-dedans ? Ma parole, tu nous prends pour des bœufs ?
Je suis en train de me dire que c’est sans doute un peu vrai, mais pas longtemps parce que Cyrille balance un coup de pompe dans le fond du seau. Résultat : il grimpe en l’air et son contenu m’arrose de la tête aux pieds.
— Voilà c’que j’en fais, de ton abreuvoir, tête à noeuds !
Il s’arrête, essoufflé par sa colère et l’effort qu’il vient de faire et regarde en silence les effets de son geste. Je reste immobile, trop estomaquée pour répondre, l’eau coulant de mes cheveux bouclés dans mes yeux et sur mes joues. La brute ! L’ignoble brute ! Ça m’apprendra à vouloir lui rendre service ! Nous nous défions sans mot dire. Je suis sûre de loucher et certaine qu’il le remarque, ...