Sophie (partie I) - Histoires de Sexe

Sophie (partie I)

... désertes et rendues luisantes par la pluie.

Le visage de Sophie, masqué mais aux yeux souriants, m’attendait derrière la porte vitrée qu’elle m’avait indiquée. D’un doigt, elle me fit signe d’attendre et elle alla derrière le comptoir d’accueil. Quelques secondes plus tard, j’entendis un clic et un mécanisme automatique ouvrit la porte.

— On entre comme dans un moulin dans cet hôpital ? Il n’y a pas de système d’alarme ?
— Ah ! Il faut avoir ses contacts ! J’ai unepartner in crime qui s’est assuré que j’avais le champ libre. C’est fou ce que quelques petits conseils médicaux bienveillants peuvent acheter comme sympathie. Et je ne suis pas la seule à manquer de compagnie en plein milieu de la nuit…

Sophie termina sa phrase de son petit rire clair, toujours coquin à souhait, en me décochant un regard brillant.

— Viens par ici, il y a un endroit où nous pourrons bavarder en paix.

Elle m’attira vers une salle de consultation qui sentait encore le désinfectant, me fit signe de passer devant, et referma la porte derrière nous. La pièce était baignée dans la seule lumière de l’écran d’ordinateur qui trônait sur une petite table au fond de la pièce. Je retirai mes vêtements de pluie, que je plaçai sur une chaise sous le regard amusé de Sophie.

— Tu as affronté le vent et la pluie pour venir me voir ?
— Pas seulement la pluie… la tempête, la nuit noire aussi… Les loups-garous ! Tu sais que j’ai très peur dans le noir ?
— Ah tiens, ça je ne le savais pas. Il ...

... faut dire que l’on ne s’est pas souvent vus à la nuit tombée. Il y a eu cette fois, en septembre, pourtant…
— Tu n’avais pas remarqué que j’avais laissé une lumière allumée dans le coin de la chambre ? Ce n’était pas que pour voir tes jolis yeux… et tes jolis seins, ou pour retrouver mon chemin entre tes cuisses.
— Tu vois, moi je voulais pouvoir voir tes jolies fesses, alors je n’avais pas fait de cas de cette lampe.

Après avoir enlevé nos masques, nous nous approchâmes l’un de l’autre pour nous saluer convenablement. Même si je n’avais eu aucune idée particulière en tête en offrant à Sophie de venir lui rendre visite, je sentis que nous n’en resterions pas très longtemps aux civilités quand nos lèvres se retrouvèrent et que sa langue vint chercher la mienne.

Sophie portait des souliers à talons très formels dans leur style, ce qui lui donnait les quelques centimètres nécessaires pour que je puisse l’embrasser sans trop me plier les genoux. Elle riait toujours de cette manœuvre de ma part puisque sa petite taille l’avait souvent habituée à pencher la tête vers l’arrière pour embrasser, ou à se mettre sur le bout des pieds. Je pressai sa taille contre la mienne, je sentis son doux corps épouser le mien, et notre baiser de bienvenue s’étira pendant plusieurs minutes. En fait, il devint beaucoup plus qu’un baiser de bienvenue lorsque ses mains se glissèrent dans les poches arrière de mon pantalon et qu’elle m’empoigna fermement les fesses en soupirant. Du coup, je fis ...