1. Sophie (partie I)


    Datte: 21/03/2025, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail caresses, nopéné, québec, Auteur: Rb07, Source: Revebebe

    Résumé de l’épisode précédent :
    
    Je découvre ma voisine peu à peu, de plus en plus, au fil de rencontres, de discussions et d’ébats qui ne sont plus qu’accidentels.
    
    Au fil des semaines et des mois suivants, j’eus la chance de découvrir peu à peu la richesse de l’univers de Sophie, ainsi que de pouvoir mieux m’imprégner de sa conception des relations humaines. À travers une correspondance d’une densité difficile à concevoir et de conversations très agréables sur l’oreiller pendant que nous reprenions nos souffles, je pus comprendre davantage les fondements de sa vie avec Noémie. Ceux-ci étendaient leurs racines jusque dans sa vie de jeune adulte, à un âge où il est ardu de saisir l’ampleur et la profondeur de certains des sentiments qui nous animent.
    
    Aux yeux de certains, on pourrait dire que Sophie avait eu dans sa prime jeunesse une vie amoureuse et sexuelle débridée, avec toutes les associations péjoratives que l’on pourrait y accoler. Pourtant, ses démarches me semblèrent empreintes d’une cohérence et d’une honnêteté envers ses propres valeurs en développement qui évoquaient une profondeur réelle, saine. Si trop souvent on associe à la superficialité des envies et des désirs forts, il suffisait de discuter un peu avec elle pour comprendre qu’il n’en était rien. Et il suffisait de discuter davantage pour réaliser toute la beauté que nous n’avions jamais perçue, mais qui était pourtant bien là, sous nos yeux, en être charmé et à avoir envie, à notre tour, d’adhérer ...
    ... à ses concepts pourtant simples.
    
    Sophie et Noémie avaient décidé de s’unir dans une relation ouverte et libre, qui laissait tant à l’une qu’à l’autre la liberté personnelle et professionnelle voulue. Noémie, plus jeune que Sophie, semblait avoir constamment des fourmis dans les jambes et avait le désir de pouvoir voler de contrat en contrat à l’étranger, dans des contextes d’aide humanitaire. La pandémie n’avait en rien éteint cette envie, et elle avait continué à aller prêter main-forte aux quatre coins de la province après avoir fait un premier séjour à l’extérieur de la ville au début de l’été. Ainsi, Sophie bénéficiait de la quiétude de leur quartier général, et profitait de la présence de son amoureuse pendant les quelques semaines où elle venait se poser avant de se trouver une nouvelle affectation. C’était une situation qui aurait pu être catastrophique pour un couple, la constante envie de bouger de l’une percutant le désir de stabilité ou les obligations professionnelles de l’autre, les grands moments d’absence de Noémie laissant Sophie avec le sentiment d’être délaissée. Leur entente leur permettait de s’apprécier pour ce qu’elles étaient, sans pour autant souffrir de leurs différences. J’irais même jusqu’à dire qu’il seyait bien à Sophie de bénéficier de longs moments seule à Montréal. Les retrouvailles et la cohabitation avec Noémie étaient douces et agréables, ce qui n’empêchait pas Sophie d’apprécier l’espace qu’elle laissait lorsqu’elle partait. Un peu comme ...
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