Premier rendez-vous - Histoires de Sexe

Premier rendez-vous

... temps. Elle décida d’accentuer quelque peu sa démarche déjà chaloupée. Ses fesses et ses hanches, qu’elle exécrait d’habitude, lui semblaient d’un coup des atours au pouvoir hypnotique incommensurable. La terre entière paraissait d’un coup pendue à chacun de ses pas ainsi qu’au mouvement balancé de sa croupe.

Arrivée devant la table en question, son téléphone vibra.

Voyant immédiatement où il voulait en venir, Martha s’exécuta. Elle fit choir son rouge à lèvres. Prenant le temps de trouver la pose adaptée, elle pencha le buste en avant et vint saisir le petit objet, dévoilant inexorablement l’arrière de ses cuisses dodues jusqu’au galbe de ses fesses soulignées de dentelle noire. Se prenant au jeu, elle décida de garder la pose davantage afin de s’assurer que son amant – et d’autres – jouisse pleinement de la vue. À peine redressée, un message l’enjoignit de s’asseoir et de commander un thé.

Quelques minutes passèrent jusqu’à ce que le serveur vienne prendre sa commande et lui apporter la boisson chaude attendue.

La vibration familière se fit entendre.

Martha sourit et se redressa sur sa chaise. D’un geste gracieux, elle tira sur le fin cordon noir, rabattant le pan avant de sa robe, laissant émerger la dentelle de son soutien-gorge.

La plantureuse créature s’exécuta et une nouvelle vibration suivit immédiatement.

Levant la tête, Martha aperçut en effet un petit groupe de quatre étudiants, en train de siroter une bière fraîche. Il est clair que son ...

... arrivée un peu plus tôt ne leur avait pas échappé. Pas plus que son petit numéro de ramassage et maintenant son jeu de jambes. Une hésitation la saisit, vite chassée par l’excitation de sentir monter, chez ces jeunes hommes pleins de vie et de vigueur, ce désir incandescent dont elle était l’unique objet. S’inspirant d’un film connu, elle décroisa plus largement les jambes qu’elle laissa largement ouvertes face au petit groupe tout en faisant mine de regarder ailleurs. Même sans les voir, elle sentait leurs yeux courir sur son épiderme, remonter le long de ses jambes et se délecter de la vue de ce morceau d’étoffe intime.

Nouvelle vibration.

Martha se redressa et marcha tranquillement en direction de l’intérieur de l’établissement, sentant de nouveau les regards ruisseler le long de son dos et dévaler sa chute de rein. Elle trouva sans difficulté les toilettes et s’enferma dans la cabine indiquée. Elle saisit la petite boîte noire en carton et en tira un petit pochon de velours noir à l’intérieur duquel elle sentit la forme oblongue d’un objet qui devait faire une centaine de grammes. Une fois sorti de son écrin, elle regarda ce qui ressemblait à un œuf muni d’une de tige souple, le tout constitué d’une matière incroyablement douce. Elle repensa aux mots de Paul. Il était clair que cet objet avait vocation à être introduit en elle, ce qu’elle fit précautionneusement avant de regagner sa place. Martha en tira immédiatement une sensation de douce chaleur au creux de son ventre. ...