Premier rendez-vous
Datte: 18/03/2025,
Catégories:
fh,
inconnu,
groscul,
poilu(e)s,
jardin,
caférestau,
fsoumise,
hdomine,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
BDSM / Fétichisme
rasage,
nopéné,
jouet,
sm,
extraconj,
Auteur: Cvices&delices, Source: Revebebe
Martha se leva vers 6 h 30 comme à son habitude. Suivant un rituel établi de longue date, elle plongea dans ses épaisses chaussettes de laine et se dirigea rapidement vers la cuisine afin de préparer les petits-déjeuners de toute la famille. En deux temps trois mouvements, elle lança le café, fit griller les tartines et disposa sur la table la confiture, le miel et la pâte à tartiner parmi lesquels chacun ferait son choix. Profitant du lever de l’aîné, elle prit la direction du cellier pour repasser la chemise de son mari Antoine qui, sitôt sorti de la douche, ne tarderait pas à rejoindre la fratrie. Ce fut enfin le tour des jumelles de sept ans de faire irruption dans la cuisine et de faire le plein d’énergie pour le reste de la journée.
À 48 ans, Martha était devenue l’archétype de la ménagère française mère au foyer. Ses journées s’organisaient autour de l’agenda familial, rythmées par les entrées et sorties d’école, les activités sportives et culturelles et les tâches ménagères qui ne lui laissaient que quelques fenêtres d’oisiveté. Côté vie conjugale, les étreintes fougueuses avaient laissé place de longue date à un coït mensuel qui devait être à peine plus satisfaisant pour son mari que pour elle, mais qui avait le mérite de leur faire garder à tous deux l’illusion qu’un semblant de sexualité avait résisté à l’érosion des années. Constatant que quels que soient ses efforts sur ses tenues ou sa coiffure, elle demeurait désespérément transparente pour Antoine, elle ...
... avait fini par capituler et privilégier le confort à la séduction.
Tout aurait pu durerad vitam æternam si le démon du désir n’avait pas lentement répandu son goutte à goutte de frustration et de soif de sensualité. Cela avait commencé par des œillades discrètes sur certains pères de famille, à la sortie de l’école ou ailleurs. Puis elle s’était discrètement mise à lire avidement les pages sexo des magazines féminins qu’elle achetait en douce, pour ne pas recevoir de réflexion acerbe d’Antoine. Mais il faut bien dire que l’irruption d’internet et des smartphones avaient bouleversé la donne. Et c’est un jour en voyant une publicité, sur les flancs d’un bus dans la rue, d’un site internet sulfureux vantant les promesses d’aventures torrides aux amants clandestins. Martha y était allée timidement au début. Il lui avait fallu des jours pour oser simplement se créer un compte. Elle s’était senti la pire des femmes infidèles que d’oser cette démarche, mais il avait fallu reconnaître que cela l’avait mis dans un état de fébrilité insoupçonnable. Car ce compte avait représenté pour elle la porte d’entrée vers un infini des possibles, vers le monde des merveilles dans lequel le lapin blanc avait le pouvoir de lui faire vivre des émotions d’une intensité inconnue. Revivre aussi tout simplement.
Sa première excursion dans ce monde virtuel secret avait été une totale immersion dans l’inconnu. Sitôt son compte créé – Cl@r@47 – elle s’était retrouvée devant tout un tas d’onglets et de ...