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Les saisons d'une vie (2)
Datte: 25/07/2019, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... d’une situation dont il n’a aucune idée. Cet orgasme fait illusion et m’arrive avec des bracelets de cuir ou de menottes en toile de fond. Je n’oserai jamais avouer ce manque à Michel. Il ne saisirait pas toutes les nuances entre ce que nous accomplissons là et ce que Lilian me donne. Et dire que je n’ai été prise qu’un seul après-midi par ce type ! La chair est faible, celle des femmes tout particulièrement. En y pensant plus profondément, je me demande finalement si c’est bien lui qui m’a possédé. J’ai bien perçu qu’ils étaient deux, mais mon dragueur participait-il lui aussi ? Je n’en ai aucune certitude. De toute manière j’ai adoré ces possessions multiples, elles ont décuplé mon ressenti à un degré tel que je n’arrive plus à apprécier la trop tendre douceur de celui qui partage mon existence. Il suffit donc de gouter une fois pour être pervertie ? Je ne me reconnais plus dans cette salope. Je me vautre dans un confortable univers de bien-être, je me laisse monter avec conscience par un mari gentil et c’est à des fredaines sans nom que je songe pour qu’il ait sa part de bonheur. Situation inextricable s’il en est. Dans la durée, ce n’est pas viable et je le ressens pertinemment. L’illusion ne saurait perdurer très longtemps et le malheur est au bout du sentier sur lequel je vais m’engager demain. En être consciente ne me fait aucunement reculer. Ma détermination ne faiblit pas pour autant. Je vais faire la plus grosse connerie de toute ma vie et ce n’est pas la ...
... démonstration d’amour étriquée que nous venons de pratiquer, qui peut être de nature à m’en éloigner. — oooOOooo — Les rues sont remplies de monde. Je me faufile dans la circulation avec une seule perspective ; être à l’heure à mon rendez-vous. Mon déjeuner s’est trouvé ramené à son plus strict minimum. J’ai un nœud à l’estomac et rien ne passe. Ma toilette m’a pris un temps prolongé, une fois n’est pas coutume. Je songe que c’est faire des frais pour pas grand-chose. La robe que je passe est digne d’une péripatéticienne. Une sorte de chasuble qui se boutonne sur le devant, simplement serrée à la ceinture pour la cintrer un peu. Évidemment sous celle-ci je ne porte strictement rien. Un dernier coup de brosse dans ma chevelure et je suis anxieuse. Alors que je me douchais, un SMS est arrivé. Laconique, bref, portant juste un numéro. Deux cent sept ! Pas besoin d’être Madame Soleil pour comprendre que ce chiffre est celui de la piaule où je dois retrouver Lilian. Et je fais les cent pas, pour essayer de calmer la nervosité qui me gagne, à l’approche de l’heure fatidique. Puis la course dans les rues, ma voiture qui se fraye un chemin vers l’espace de la gare. J’y parviens quelque dix minutes avant l’horaire prévu. J’y vais ? Je n’y vais pas ? C’est totalement idiot cette valse-hésitation de dernière seconde. Mon ventre fait d’horribles gargouillis, je me retourne en traversant le parking pour m’assurer que les gens que je rencontre ne s’arrêtent pas pour écouter ces ...