1. Les saisons d'une vie (2)


    Datte: 25/07/2019, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    La soirée à la maison avec Michel s’annonce sous le signe de la tension. Il doit sentir que je ne suis pas aussi naturelle que d’ordinaire. Il ne pose aucune question, ne cherche pas un rapprochement que je ne saurais comment éviter. J’ai tant reçu que j’en ai mal au ventre. Les deux lascars ne se sont pas fait prier pour me butiner et me labourer. Je ne comprends toujours pas ce qui m’est… ce qui m’arrive. Quel besoin avais-je d’aller me mettre dans un pareil pétrin ? J’ai tout ce dont je peux rêver ici, dans notre petit nid douillet.
    
    Il faut donc croire que ce n’est pas encore suffisant. Maintenant que c’est fait, je ne peux plus revenir en arrière et mon esprit délire. Je me jure que c’est fini et bien fini. Une seule fois, un seul écart de conduite en plus de vingt ans de mariage. Mais quel débordement ! J’ai fait fort. Deux hommes pour s’occuper de ma petite personne. J’en serais presque flattée finalement si je ne ressentais une sorte de malaise vis-à-vis de Michel. À plusieurs reprises son regard a croisé le mien. Et j’ai préféré faire comme si de rien n’était.
    
    Mais je dois dire que je reste dans mes petits souliers. Rien n’est pire que ce que je viens de faire cet après-midi. Trahir l’être que j’aime le plus au monde. Le mécanisme qui m’a amené là, je ne parviens pas à le décortiquer, à le disséquer totalement. Une folie, c’est une réelle folie de ma part. Et pour quel résultat au final ? C’est une fois de plus mon esprit tordu qui se met en route. Il me répète ...
    ... sans arrêt que ces orgasmes successifs que j’ai essuyés tout au long des heures chaudes de la chambre d’hôtel ont été géniaux. Bien plus torrides que nos petites parties de jambes en l’air ordinaires.
    
    Le repas du soir, tête-à-tête journalier qui d’habitude est un bon moment, me parait là, s’apparenter à un calvaire. Je voudrais qu’il se termine rapidement tant la honte me remonte le rouge au front. J’évite le dialogue et ça n’en est que plus suspect. Je suis ensuite bien trop volubile et mon mari me coupe la parole à quelques occasions.
    
    — Je peux en placer une, oui ? Qu’est-ce qui t’arrive ce soir ? Si je ne te connaissais pas aussi bien je pourrais penser qu’il s’est passé un truc pas normal dans l’après-midi.
    
    — Mais non bien sûr ! Que vas-tu penser ? Je suis seulement un peu lasse et le temps orageux me tape sur les nerfs.
    
    — Le temps orageux ? Mais le ciel est d’un bleu profond. Pas un seul petit mouton à l’horizon ! Tu es sûre que tout va bien ?
    
    — Je vois bien ce ciel azur, mais je sens aussi confusément que ça change. Tu verras que d’ici minuit ça va craquer. Je suis sensible à ces petits riens qui changent tout…
    
    — Ah, je vois ! Évelyne Dhéliat n’a plus qu’à bien se tenir…
    
    — C’est bien ! Moque-toi de moi ! Sale type va !
    
    — Oui, peut-être que l’orage va éclater, mais seulement ici chez nous, vu ton comportement agressif depuis que je suis rentré. J’ai fait ou dit quelque chose qui t’a déplu ?
    
    — Non ! Non, je suis nerveuse, c’est tout. Un mauvais ...
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