Les saisons d'une vie (2)
Datte: 25/07/2019,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... regard interrogateur de Michel. A-t-il un doute sur l’identité de mon interlocuteur ? Alors je m’enfonce plus avant dans le mensonge. Ça devient catastrophique. J’en arrive à me demander si l’autre là, n’a pas choisi son moment pour me rappeler. Machinalement j’invente un truc gros comme une montagne.
— Sophie a envie de courir les boutiques et elle aimerait que je l’accompagne demain. Elle te passe le bonjour et te fait un bisou…
— Elle va bien ? Un bail qu’elle n’est pas venue à la maison, tu devrais peut-être l’inviter pour le diner si vous faites les boutiques demain.
Merde la tuile ! Sophie, Michel et moi sommes amis depuis toujours et que répondre à cela. J’aviserai demain sur une explication plausible à la défection obligatoire de notre amie. À moins que je la mette dans la confidence et là… je prends des risques démesurés, elle a toujours eu un faible pour celui qui est devenu mon mari. Je ne vais pas lui donner le bâton pour me battre. C’est donc d’un ton terne que je réagis à la demande de Michel.
— Oui ! oui, c’est une éventualité. Je lui demanderai demain si elle veut bien diner en notre compagnie.
Menteuse ! Je suis la reine des menteuses d’un coup. Mes reins se sont aussi réveillés, à la simple évocation de ce qui va encore se passer. La chambre… je me demande ce qu’il va me demander, m’obliger à faire aussi ! La notion d’obligation n’est pas réelle. C’est juste moi qui allègue ce genre de propos. Si je ne voulais pas, je ne le ferais pas. Déjà je ...
... suis à ses ordres, je ne peux pas le nier. Mon ventre s’embrase à la simple pensée que je vais encore devoir obéir. Merde, ça devient du grand n’importe quoi !
Dans le boudoir où je le viens de le rejoindre après le diner, Michel est de nouveau aux grandes manœuvres. Et je suis plutôt passive, me délectant de ce qui va arriver. Pas là tout de suite, vraiment je me projette dans un futur proche et mon malheureux mari déguste le fruit de mes pensées salaces. L’idée de ce qui va m’être demandé me fait mouiller hors de raison. Et mon époux doit bien saisir qu’entre ces mièvres câlins et ce qui transpire de mon ventre, il y a un véritable décalage. Un fossé que son imagination devrait pourtant ne pas pouvoir franchir.
Il n’en est rien. Il me fait l’amour à la « papa-maman », sans fantaisie, rançon des vieux couples, je suppose. J’y prends un plaisir qui n’a rien de commun avec ce que mon esprit attend. Demain… oui demain… l’apothéose j’ose l’espérer. Et s’il faut en passer par les caprices d’un séducteur de bas étage, ça ne me gêne nullement. Voilà mes réflexions alors que Michel s’escrime, s’essouffle, s’éreinte dans un corps à corps à la missionnaire qu’il pense héroïque. Je me force un peu. Les paupières closes les images qui défilent derrière ces stores baissés seraient de nature à le faire rougir, s’il les voyait.
Ces éclats de ce que je désire finissent par assurer leur mission ; à savoir me faire jouir assez fort pour que mon mari garde la sensation de la maitrise ...