1. La balade colombienne


    Datte: 10/02/2025, Catégories: fh, fhh, fhhh, médical, voyage, avion, pénétratio, double, Partouze / Groupe fsodo, aventure, Auteur: Charlie67, Source: Revebebe

    ... moment. De toute façon, elle était dans la mouise et il valait mieux foncer que d’attendre que le ciel vous tombe sur la tête. Elle quitta donc sa voiture et, endossant son sac à dos, suivit le carabin. L’avion était en plein déchargement et rechargement. L’équipage, resté sur les civières, bénéficiait de la surveillance d’Aurélio.
    
    — Hola, Aurélio !
    — Hola, Francésa, répondit ce dernier en se retournant. C’est toi qui nous ramènes à San José ?
    — À ce qu’il paraît, oui, dit-elle en lui souriant. Je vais checker l’avion.
    
    Aurélio était aussi un bel homme, d’origine brésilienne, il avait la peau très sombre et le cheveu noir luisant. L’amour avec lui était un éternel combat où aucun des deux ne s’avouait jamais vaincu. Le jeune homme était « le macho », l’homme comme on dit dans sa langue. Il s’énervait facilement des résistances de Mathilde, mais bombait encore plus le torse quand il arrivait à ses fins, « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »… ! C’était dans ces moments d’autosatisfaction que la femme reprenait l’offensive pour une nouvelle joute qui le laissait sur les rotules. Autant elle aimait la délicatesse et le sentimentalisme de Juan autant elle appréciait la sauvagerie d’Aurélio.
    
    Mathilde, la check-list en main, faisait le tour de l’avion pendant que deux hommes remplissaient manuellement le réservoir de carburant et que les militaires fixaient sur le plancher de la cabine des lits picots. Les malades y furent déposés puis soigneusement sanglés. ...
    ... Toute la population de Perdida était encore là et l’ovationnait, il y avait même une banderole qui mentionnait « Viva la Francésa ». Cela la fit sourire quand elle s’installa aux commandes, surtout en pensant à tous les racontars plus ou moins grivois que cette même populace faisait courir à son encontre.
    
    C’était à la fin de son inspection qu’elle vit venir à elle Marco et son père, le « caïd » du village. Avec son costume et son panama blanc, il faisait plus vrai que nature. Un parfait figurant d’un film de série B des années soixante. Le plus vieux l’interpella :
    
    — Hola, Francésa.
    — Hola, Don Pédro.
    — Félicitation, Francésa, je ne savais pas que tu pilotais des avions.
    — On ne peut pas tout savoir, Don Pédro.
    
    Elle sentit que l’ancien avait quelque chose derrière la tête. Elle le laissa mariner et ne comptait pas lui faciliter la tâche. Elle avait une petite idée de ce qu’il allait lui dire. Le village était petit et même si personne ne parlait, tout se savait. Le patelin, sans être gros producteur de coca, possédait la seule piste d’avion de la région et tout transitait par Perdida, même et surtout la coca. Le caïd et sa bande de marlous contrôlaient la chose.
    
    — Tu sais ce qu’il y a dans les sacs, Francésa ?
    — Je m’en doute, Don Pédro.
    — Je peux compter sur toi ?
    — Ça dépend, Don Pédro.
    
    L’homme eut un petit sourire, mit la main à sa poche et en extirpa une enveloppe qu’il tendit à la femme.
    
    — Bien sûr, voilà le salaire de Raoul, comme tu le remplaces, ...
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