J'ai deux amours...
Datte: 03/02/2025,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
masturbation
regrets,
Auteur: Femmophile, Source: Revebebe
... s’étrangler en sirotant son whisky et s’est mis à tousser avant d’éclater d’un incroyable fou rire, sans pouvoir se reprendre, il en avait les larmes aux yeux, sans que personne sauf moi ne comprenne pourquoi. Le visage et les mains crispés, certainement rouge de rage, j’ai dû faire preuve d’un exceptionnel self-control pour ne pas partir en claquant la porte. Le verre tendu par notre fils a donné le change, et je me suis assise, cherchant à éviter le regard de mon ex-mari, encore secoué par quelques rires.
Je ne sais pas si notre fille l’avait fait exprès, mais Roland et moi nous sommes retrouvés face à face à table, entourés des deux couples que formaient notre fils et sa femme, notre fille et son compagnon du moment (elle n’était guère stable en ce domaine, ce que je déplorais). Autant faire contre mauvaise fortune bon cœur, je me suis détendue et ai fait preuve de bienveillance avec tout le monde, y compris avec Roland. Nos regards se sont évidemment croisés souvent, s’attardant même parfois, et je suis sûre qu’au moins à trois reprises, quand je me suis penchée, Roland a lorgné dans mon décolleté plutôt généreux, sans soutien-gorge, et qui n’avait rien à voir avec une quelconque séance de travail. Non. J’étais exprès allée me changer, pour… pour lui plaire. Oui, je voulais encore lui plaire, ne pouvant accepter qu’une autre, ou pire encore, plusieurs, jouent avec son corps pendant que je me morfondais dans notre grand lit vide. Il était à moi, Roland, et à aucune ...
... autre, délurée sexuellement ou pas.
Après ce repas, à une ou deux reprises j’ai appelé Roland, pour prendre de ses nouvelles, et pour lui poser une ou deux questions en vue de la prochaine assemblée des actionnaires. Il s’est montré aimable, m’a dit que l’entreprise marchait bien, mais ne m’a évidemment pas dit ce que j’espérais entendre :Tu me manques, Christiane. Quant à moi, qui l’avais littéralement viré de la maison, comment oser lui avouer que je regrettais mon impulsivité ?
Une fois encore, c’est le train qui s’est invité dans nos destins. Mon patron, malade, m’a demandé le lundi de le remplacer, au pied levé, à un colloque professionnel qui se tenait à Paris le lendemain, ce que je n’avais pas du tout prévu. Tout était déjà réservé, voyage, hôtel, pour une personne. Bertrand ne pouvait pas du tout se libérer, je me suis donc résignée à passer seule trois jours là-bas, une épreuve cruelle après ce que j’y avais vécu.
Cette fois, le train n’a connu aucun incident. À mi-parcours, j’ai eu envie d’un café et me suis dirigée vers le bar, devant pour cela traverser le wagon des premières classes auquel je n’avais pas droit, mon boss étant un peu pingre.
Si un rhinocéros m’avait bousculée ou si une tornade avait traversé le compartiment, je n’aurais pas été plus secouée. Jambes flageolantes, oppression dans la poitrine, cœur incontrôlable, souffle court.
Il était là, à un mètre de moi, en train de travailler sur son laptop, très concentré. Je ne pouvais plus ...