J'ai deux amours...
Datte: 03/02/2025,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
masturbation
regrets,
Auteur: Femmophile, Source: Revebebe
... voulant apaiser les choses j’avais dit une énorme bêtise, alors l’instinct du fauve blessé s’est réveillé brutalement.
— Pas vraiment séparés ? Mais tu te fous de moi ? Tu m’as expulsé en dix minutes et j’ai dû évacuer mes affaires dans la foulée ! Si ça, ce n’est pas une séparation, c’est quoi alors ? Et si je viens, tu installes quoi cette fois, des caméras ? Des pièges à loups ?
— Roland s’il te plaît, n’en rajoute pas, c’est déjà assez triste comme ça…
Un long silence Je me suis aussi levée.
— Bon, je crois que nous nous sommes tout dit, tu me tiens au courant pour ce qui concerne l’entreprise ?
— Pour quoi faire ? Je pense que tes frères vont s’en charger avec plaisir…
—Très agressive – Oui, mais tu peux aussi m’en parler, non ? Je te rappelle que je suis actionnaire de la boîte que tu diriges, son avenir ne m’est pas indifférent. Ah, mais je comprends, tu préfères ne plus avoir aucun contact avec la dinde ? Oublier au plus vite la vieille boude coincée du cul et aller te faire sucer par une petite connedélurée sexuellement ?
Je voulais encore ajouter une ou deux vacheries, mais je n’ai pas pu, mes yeux sont devenus brillants et j’ai baissé la tête. Roland m’a serrée contre lui et je me suis laissé faire, j’étais épuisée, j’ai pleuré.
— Qu’est-ce que nous avons fait, Christiane ? C’est terrible… ce gâchis…
Je suis restée un long moment, blottie contre lui, ses bras autour de mes épaules, ni l’un ni l’autre n’osait plus ni bouger ni parler, sachant ...
... bien que ce moment mettait un terme irréversible à trente-cinq ans de vie commune. Roland a desserré son étreinte, m’a tendrement séché les yeux avec un mouchoir avant d’essuyer soigneusement mon maquillage délavé. Il m’a regardée dans les yeux, et j’ai vu que les siens ne mentaient pas.
— Tu es belle même quand tu pleures, Christiane, et tu vas me manquer. Maintenant, il faut y aller, nous nous sommes assez fait de mal pour aujourd’hui. Je t’informerai des décisions prises par le conseil, promis. Et si je peux t’être utile, sait-on jamais, tu sais comment me joindre. Au revoir…
Roland m’a tendrement embrassée sur la joue avant de s’en aller, moi je suis restée plantée sur place, avant de me rasseoir un moment. Mon cœur battait de manière désordonnée, je n’avais pas envie de rentrer à la maison, et j’avais une folle envie de faire l’amour, que l’on prenne mon corps, je voulais jouir, crier, sentir le plaisir me ravager entièrement jusqu’à en perdre connaissance. Mais avec qui ?
Après une mauvaise nuit d’un sommeil agité de souvenirs, de pleurs, de moments de rage, de phases d’abattement, j’ai appelé Bertrand. Toujours subtil et délicat, malgré ma voix d’outre-tombe hachée parfois de brefs sanglots, mon amant m’a suggéré de prendre quelques jours de congé, soit sur mes vacances soit sur prescription médicale, me prédisant une brutale chute à court terme si je ne marquais pas une pause.
— Une séparation, Christiane, c’est un traumatisme, et il faut du temps pour le ...