J'ai deux amours... - Histoires de Sexe

J'ai deux amours...

Résumé des épisodes précédents :

— Tu ne veux pas me répondre ? Tu préfères me réserver la surprise pour les détails de ma mise à mort au tribunal de tes frangins ?
—(Après un long soupir)… Roland, je n’ai pas, ou disons que je n’ai plus, l’intention de chercher à te briser ni de te voir à terre. Tout ce que tu viens de me dire me bouleverse, je ne m’y attendais pas, même si tu restes un salaud de m’avoir trompée chez nous. Je t’en veux encore, parce que c’est dégueulasse d’avoir fait cela, mais je te jure que je comprends pourquoi tu l’as fait. C’est vrai, le sexe ne m’intéresse pas beaucoup (là, je me suis sentie plus faux cul que jamais, mais je ne voulais pas encore lui dire que j’avais un amant), mais jamais je n’aurais imaginé passer pour une bombe sexuelle auprès des autres hommes, comme tu me l’as révélé, accentuant ta frustration. J’avoue qu’une fois les enfants nés, faire l’amour ne me manquait pas vraiment, et tu as subi cela, mais toi non plus tu n’as jamais osé m’en parler, préférant aller te vautrer dans le stupre avec des… des… avec celles qui te le proposaient. Question courage, nous sommes à égalité, non ?
— Je ne peux pas dire le contraire…
— Pour répondre à tes autres questions, oui je pense que de divorcer est le mieux, mais sans précipitation, le temps d’informer les enfants de notre séparation. Pour ce qui est du conseil d’administration, tu dois envoyer un courrier à la présidente en évoquant notre volonté de nous séparer, comme trois couples sur ...

... cinq désormais, sans donner ni détails ni raisons, cela ne les regarde pas. J’imagine que mes frères m’appelleront aussitôt l’information communiquée. Je vais être honnête, Roland, comme tu viens de l’être avec moi, je n’ai pas du tout envie de t’entendre raconter ta frustration sexuelle dans un tribunal, pas plus que je ne souhaite qu’on y diffuse le fichier sonore que tu connais.
— Moi non plus, si nous pouvions nous éviter la mise à poil par la justice et ses interminables débats d’avocats, j’apprécierais.
— Un divorce par consentement mutuel me semble possible, d’autant que je ne veux ni excuses ni argent, la fortune familiale me tenant à l’abri du besoin. En plus, nous sommes mariés sous un régime de séparation des biens, il n’y a donc rien à partager. En ce qui concerne ton poste à la tête de l’entreprise, je souhaite que les cinq autres membres du conseil d’administration sachent dissocier vie privée et business, et je te promets de ne pas chercher à influencer mes frères, qui vont sans doute me harceler de questions s’ils estiment qu’un divorce porte atteinte aux valeurs et à l’honneur de la famille.

Roland s’est levé et s’est approché de moi, toujours très digne, même si je sentais que ce geste lui pesait.

— Tiens,mon seul amour, je te rends les clés de TA maison.
— Garde-les pour le moment, nous ne sommes pas encore vraiment séparés. Si tu souhaites venir chercher des choses qui t’appartiennent, tu peux venir, mais préviens-moi avant, s’il te plaît.

Là, ...