J'ai deux amours...
Datte: 03/02/2025,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
masturbation
regrets,
Auteur: Femmophile, Source: Revebebe
... parler, mes mots étaient prisonniers, et j’étais comme pétrifiée.
Je ne sais pas si c’est l’insistance de mon regard ou son besoin de se reposer les yeux qui lui ont fait relever la tête, me découvrant alors debout devant lui.
— Christiane ? Mais que fais-tu là ? C’est une sacrée bonne surprise, si c’est le hasard qui en est la cause. Tu vas jusqu’à Paris ? Boulot, ou… vie privée ?
Il s’est levé et m’a embrassée, a refermé son ordinateur et m’a prise par le bras, je n’avais encore pas pu prononcer le moindre mot.
— Viens, on va aller boire un café au wagon-bar, il n’y a pas grand monde. Tu n’es pas très bavarde, dis donc, je t’ai connue plus volubile. Quelque chose ne va pas ?
— Euh… non non, Roland, tout va bien, je suis juste un peu surprise de te croiser, là, de manière complètement inattendue… Tu voyages seul ?
— Oui, je vais trois jours à Paris, car pour la première fois, l’entreprise participe au salon international consacré à notre domaine d’activité. Nous y avons un stand, et je vais y recevoir nos clients du monde entier, mais, aussi, visiter ceux de mes concurrents qui seront tous présents. Et toi ?
— Je remplace mon boss, malade, à un colloque d’assureurs. Cela ne m’enchante pas beaucoup, je reste aussi trois jours.
Je me suis alors risquée, sur un air détaché alors que je me sentais tendue comme jamais, à lui proposer de nous voir à Paris.
— Tu as du temps, pour que l’on dîne une fois ensemble ?
— Pas vraiment tu sais, ça va être intensif ...
... entre démonstrations, réceptions, visites… mais je peux te donner une invitation VIP, après tout tu es actionnaire et je suis sûr que tu te passionnes pour le futur du traitement de l’eau et des vannes électromagnétiques ! Passe boire un verre pour l’inauguration du stand, demain soir mercredi dès 19 h si le cœur t’en dit, je reçois le gratin mondial de notre spécialité, et je serai sans doute un peu stressé.
Nous avons bu un café, discuté un moment que j’aurais voulu prolonger, mais Roland devait terminer quelques messages avant l’arrivée à Paris alors il est retourné à sa place et moi à la mienne. Que penser ? J’avais l’impression qu’il avait juste croisé une bonne copine, alors que moi je le dévorais des yeux et attendais qu’il fasse pareil, mais de toute évidence il n’en avait aucune envie.
Ma première journée de colloque a été d’un mortel ennui, mais heureusement s’est terminée de bonne heure, me laissant le temps d’aller faire quelques emplettes dans Paris. La séparation d’avec Roland m’avait fait perdre cinq kilos, m’autorisant à choisir des vêtements normalement destinés à de plus jeunes silhouettes, ce dont j’ai profité en acquérant une superbe robe de soirée, à la coupe près du corps, qui mettait en valeur ma peau hâlée sur les rives de la Sicile. Un rapide passage chez le coiffeur m’aida à me sentir très femme, très séduisante, mais aussi très sélective dans le choix de celui à séduire, avec ma nuque dégagée et offerte à qui ne saurait y résister.
Il était ...