1. Un baiser forcé


    Datte: 07/03/2018, Catégories: fh, douche, hsoumis, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, BDSM / Fétichisme Oral pénétratio, fouetfesse, Auteur: Roger Bichon, Source: Revebebe

    Nous nous étions rencontrés dans une radio libre, c’était la grande mode à l’époque.
    
    Moi j’étais le type désespéré, au bout du rouleau, à moitié déprimé et presque suicidaire.
    
    Elle, une toute petite puce d’origine britannique aux cheveux vaguement rouquins et coupés très très courts. Assez quelconque en fait, si ce n’est sa peau constellée de taches de rousseur. À part ça, à peine 1m50 en talonnettes, pas de fesses, pas de poitrine, juste une petite brindille, son prénom lui allait à ravir. C’était une fille studieuse qui restait plongée jour et nuit dans ses chères études. Elle ne sortait pas ou alors très peu, juste pour aller de temps à autres au musée ou à la bibliothèque.
    
    Sa seule originalité apparente, c’était la fréquentation de cette radio libre. Liane y animait une triste émission de musique rétro, dédiée aux grands chanteurs morts, Mike Brant et Claude François, j’en passe et des meilleurs. De mon côté, je sévissais dans une émission rock, passablement déjantée et un tantinet trash.
    
    Ce jour là, j’étais arrivé complètement ivre au studio. J’avais bu plus que nécessaire, pour oublier, pour fuir la vie. J’avais même dû m’allonger sur une banquette, tellement j’étais bourré.
    
    C’est en sortant du studio qu’elle m’a trouvé dans cette position, gémissant et inerte. Intriguée, elle s’est approchée de moi, elle m’a parlé très gentiment alors que moi, comme le dernier des sagouins, j’en ai profité pour l’attirer à moi, pour l’embrasser de force, pour lui ...
    ... rouler un gros gadin baveux. J’étais en manque d’amour, un vide énorme, j’étais au désespoir depuis beaucoup trop longtemps… Mais ce n’est pas une excuse, à peine un début d’explication.
    
    Elle s’est dégagée sans trop de peine et m’a repoussé doucement, après ce long baiser forcé :
    
    — Arrête, je t’en prie, sois gentil…
    
    Elle s’est écartée de moi, je gisais comme une vieille épave.
    
    La honte s’est abattue sur moi, après ce regrettable incident. Les jours qui suivirent je n’osais plus lui parler, ni même la regarder. Je faisais tout pour l’éviter. J’ai même eu envie d’arrêter la radio pour ne plus avoir à la croiser dans les couloirs. Je me sentais vraiment miteux.
    
    Tu t’es vu quand t’as bu ? Justement pas, mais rétrospectivement je voyais ce que j’avais fait et cette vision m’était insupportable.
    
    Quelques semaines plus tard, c’est elle qui est revenue vers moi et qui a détendu l’atmosphère :
    
    — J’habite à la résidence Américaine, je te vois souvent passer dans le quartier… Tu habites par là toi aussi ?
    
    C’est vrai que j’habitais à deux pas, je squattais depuis trois, quatre mois, à quelques pâtés de maison de là, dans un immeuble en ruine.
    
    — Ce serait sympa que tu passes me voir un soir, ajouta-t-elle. On pourrait boire un thé.
    
    Comment pouvait-elle me proposer ça, après tout ce que je lui avais fait ? Je n’en croyais pas mes oreilles, je la regardais, elle me souriait, un sourire très doux et emprunt d’une grande tendresse.
    
    — Oui, d’accord, si tu veux, je ...
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