1. Semaine 1


    Datte: 17/11/2024, Catégories: fagée, bizarre, forêt, campagne, collection, Oral journal, occasion, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    ... acceptable d’ici quelques jours. J’ai été assez content de ne pas avoir de courrier pour Mme Salem. Je ne sais toujours pas quoi penser de cette dévergondée, entre attirance et dégoût.
    
    J’avais une lettre recommandée. Il fallait donc à nouveau que je frappe à une porte. On était cette fois dans un lotissement de maisons neuves, un peu à l’écart du village. Et je devais remettre ma lettre contre signature à une certaine Célia Lavergne qui habitait le premier étage d’une villa partagée en deux appartements. Je frappai donc et j’attendis un moment jusqu’à ce que la porte s’ouvre sur une jeune femme tout à fait agréable et amène. J’étais déjà un peu rassuré. Elle avait un joli visage souriant encadré par des cheveux châtain clair retenus en queue de cheval, des vêtements de sport près du corps qu’elle avait mince et bien fait.
    
    — Célia Lavergne ?
    — Oui, c’est moi, répondit-elle avec un grand sourire.
    — J’ai une lettre recommandée pour vous. Vous devez signer ici sur mon registre.
    
    C’est alors que j’ai entendu une voix venant du fond de l’appartement qui disait : « Alice, à qui tu parles ? ». J’ai relevé la tête pour voir une autre jeune femme arriver vers nous dans le couloir, la même jeune femme, en tout point identique à la première si ce n’est que l’une avait des rayures mauves sur son caleçon tandis que l’autre les avait vert amande.
    
    — Alice ? ai-je demandé parce que je sentais l’embrouille.
    — Merde, Alice, tu fais chier ! a alors crié la nouvelle venue. Dès qu’il ...
    ... y a un mec intéressant dans les parages, tu essayes de te faire passer pour moi. Tu es une vraie salope, c’est mes notes d’examen, ce courrier. C’est moi, Célia, monsieur le facteur, je vous assure. Elle ment juste pour m’embêter.
    
    La dénommée Alice riait de sa bonne blague, pas trop inquiète de la colère de sa sœur. Les deux filles étaient si semblables que j’en avais la tête qui tournait.
    
    — On se ressemble, n’est-ce pas ? dit Alice.
    — Même notre mère se trompe une fois sur deux, ajouta sa sœur.
    — Quant à nos petits copains, vous n’imaginez même pas, compléta la première.
    — En tout cas, merci pour la lettre, c’est hyper important pour moi, monsieur le mignon nouveau facteur.
    
    Et elle me fit une bise sur la joue pendant que sa sœur en profitait pour m’en faire une sur l’autre joue. Rouge de confusion, je bafouillais quelques mots inintelligibles et sautais sur mon destrier à pédales. La suite de la journée fut plus tranquille et je finis plus tôt. J’étais au village avant quinze heures et j’avais encore la force de faire quelques courses à la supérette avant de rentrer faire une sieste.
    
    Quand je me suis relevé, vers 18 heures, j’étais plutôt en forme, mais désœuvré. Aussi, je décidais de faire un peu de cuisine, pour échapper au fast food made in la Creuse. Je descendis à la cuisine, il n’y avait personne. Je me demandais encore où pouvait se tenir ma logeuse dans la journée. Pour en avoir le cœur net, je poussais la porte du salon puisqu’elle m’avait autorisé à ...
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