1. Semaine 1


    Datte: 17/11/2024, Catégories: fagée, bizarre, forêt, campagne, collection, Oral journal, occasion, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    ... point de départ, les sacoches vides, vers seize heures, épuisé et confus. Je montai dans ma chambre pour m’allonger un moment et bien sûr, je me suis endormi.
    
    Quand je me suis réveillé, il faisait presque nuit et pendant un instant, je ne sus plus vraiment où j’étais. Puis, tout me revint, la veuve, le receveur, le vélo et madame Salem. J’avais faim. Madame Dolignon, ma logeuse, m’avait indiqué que j’étais le bienvenu dans sa cuisine pour me préparer des repas, d’autant plus que j’étais son seul locataire. Mais je n’avais pas vraiment fait de courses et j’ai préféré sortir en espérant trouver quelque chose d’ouvert. Il n’y avait pas beaucoup de choix. Sur la place centrale du village, il y avait un restaurant fermé le lundi et dans un coin, une espèce de fast-food à la mode locale : « Hamburgers, Tacos, Kebabs, Aligot ». Il était près de vingt-deux heures mais la boutique était éclairée et j’entrai. L’établissement était désert. Derrière le comptoir, une jeune femme particulièrement grosse me regardait avancer vers elle, le visage très maquillé, sans expression aucune. Je regardais les menus affichés et commandais un cheeseburger, des frites et un coca.
    
    — Asseyez-vous, dit-elle d’une voix traînante. Je vous apporte ça dès que c’est prêt.
    
    Je m’installai dans le coin de la petite salle et regardai encore les infos sur mon smartphone lorsqu’elle m’apporta une assiette en carton avec le plat demandé et un verre en plastique plein de cola. Les couverts étaient en ...
    ... plastique comme le reste. Une fois les mains libres, elle s’appuya sur la table et resta un moment à me regarder. Comme elle se penchait en avant, j’avais une vue plongeante sur son décolleté plus que généreux. Je voyais ses seins comme si elle me les offrait en cadeau et j’avais dû mal à fixer mon regard sur son visage, ce dont elle devait bien se rendre compte. C’était d’autant plus gênant qu’elle restait là sans rien dire.
    
    — Pour une fois, la rumeur disait vrai, finit-elle par dire, le nouveau facteur est jeune et beau. Bienvenu dans le trou du cul du monde ! Si tu veux sortir le soir et savoir ce qui se passe dans le coin, tu peux toujours venir me voir, Je m’appelle Sidonie et je connais tout le monde ici.
    — Merci, répondis-je prudemment. Moi, c’est Antoine.
    
    Elle m’enleva finalement ses seins de sous les yeux et retourna derrière son comptoir. Je mangeais mon hamburger et mes frites. Tout était mou et le cola n’avait pas de bulles. Mais la fatigue aidant, je m’en moquais. Je suis rentré aussitôt et me suis installé pour consigner tout ça par écrit. Je pense maintenant que c’est étrange de n’avoir pas croisé ma logeuse de la journée puisqu’elle habite la maison. Dans cinq minutes, je suis au lit.
    
    Nouvelle journée, nouvelle découverte. Je reprends mon récit parce que ce village est très, très particulier. Je suis donc reparti dans le petit matin sur mon vélo. J’ai fait ma distribution dans le village un peu plus vite qu’hier, je pense donc que je vais trouver une routine ...
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