1. En couchette de seconde


    Datte: 07/11/2024, Catégories: f, fhh, inconnu, train, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Humour Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    ... :
    
    — Tss-Tss !
    
    En hochant la tête, Monique me rappelle à plus de discrétion, « Ah, ces hommes ! » pense-t-elle, indulgente.
    
    Le couple du dessus est déjà dans le couloir leur valise à la main. Je les salue d’un bonjour jovial, elle me répond poliment tandis que lui regarde ses chaussures en baragouinant un semblant de salut. Mais, qu’est-ce que je lui ai fait ?
    
    J’embrasse Minou :
    
    — Bien dormi, ma chérie ?
    — Oui, comme un loir, bercée par le train. Et toi, as-tu passé une bonne nuit ?
    — Couci-couça, difficile de fermer l’œil avec cette dame et ses ronflements. Ça ne t’a pas trop dérangée ?
    — Un peu au début, et je me suis endormie. Tu dormiras mieux ce soir.
    — Ce soir, j’aurais mieux à faire que dormir.
    — Oh !
    — Tu n’as pas non plus entendu mon voisin du dessus ? Quel raffut ! Qu’est-ce qu’il avait à remuer comme ça, sa couchette grinçait, bougeait dans tous les sens. Difficile de dormir dans ces conditions.
    
    Monique rougit un peu.
    
    — Je crois même qu’il s’est levé à un moment. Je ne peux pas lui en vouloir d’avoir besoin de sortir, mais entre lui et les ronflements de sa femme, quelle nuit ! N’est-ce pas, ma chérie ?
    
    Monique est de plus en plus troublée, elle bafouille :
    
    — Je n’ai rien entendu. Moi, quand je dors, je dors, tu le sais bien.
    — Tu as de la ...
    ... chance de ne pas avoir le sommeil aussi léger que moi. J’ai l’impression de n’avoir pas pu fermer l’œil de la nuit. Je ne vais pas te le reprocher.
    
    Monique sursaute, affolée :
    
    — Me… Me reprocher quoi ?
    — D’avoir si bien dormi, ma chérie. Je t’ai regardé, tu sais que tu es elle quand tu dors.
    — …
    — Et pas seulement quand tu dors.
    
    Nos yeux se croisent, ils parlent pour nous. Elle comprend que je l’ai vu, sans savoir ce que j’ai vu exactement.
    
    — Pardon mon chéri.
    — Pardon de quoi ?
    — D’avoir si bien dormi, dit-elle mutine en faisant la moue.
    
    Affichant mon plus beau sourire complice, je la prends dans les bras. Nous n’allons pas nous fâcher le premier jour de vacances pour une broutille.
    
    Silencieuse, Monique semble rassurée. Elle me regarde du coin de l’œil en souriant tandis que le taxi nous amène à notre location en bord de mer.
    
    Le soir même, comme promis, nous nous sommes endormis très tard. Tout compte fait, les vacances commençaient bien. Elles ont bien continué. Nos nuits ont été envahies de rêves et de fantasmes non avouables qui risquent de faire agrandir notre famille dans peu de temps.
    
    Minou est revenue toute bronzée, encore plus belle.
    
    Quinze jours après, le retour à Paris a été plus calme, nous avions les couchettes du haut.
    
    Personne n’a ronflé. 
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