Amours d'amazonie
Datte: 19/07/2019,
Catégories:
fh,
forêt,
Humour
aventure,
Auteur: Amazonikk, Source: Revebebe
... une partition de papier à musique. Une étrange aura baigne l’endroit. Un lieu primaire à l’étrangeté enivrante où tout peut se passer.
Envie d’y faire un enfant qui intègrera l’aura qui règne là.
Ton visage semble ondoyer de lumière reflétée du miroitement du bassin. Un morpho traverse une colonne de soleil et le bleu violent de ses ailes laisse dans nos rétines une empreinte qui met longtemps à s’estomper. Ton regard se pose avec la douceur d’un papillon sur toute chose. Un doux sourire semble ne plus jamais devoir quitter ton visage. On pose les sacs, on s’agenouille près de l’eau pour en boire de longues gorgées. Et, sans transition, on se retrouve dans le bassin, comme ça, tout habillés, en train de nager. Tes vêtements ont la grâce des mouvements d’une raie Manta autour de ton corps. Je te prends la main et t’entraîne vers le fracas de la cascade. Je te guide dans un nid de mousse sous un filet d’eau régulier et t’y rejoins. Nous fermons les yeux et savourons la fraîcheur et la pression de l’eau sur nos corps éprouvés par la marche. Tout semble suspendu entre le fracas de l’eau et le silence de la paix intérieure qui s’est installé dans nos esprits.
Nos vêtements chiffonnés pendent sur des lianes proches.
Nus, serrés l’un contre l’autre dans notre nid de mousse, les yeux fermés, nous constatons le changement des stridulations des insectes et des chants d’oiseaux. La lumière verdâtre évolue en un doux doré de fin de jour qui se pose sur les troncs, les ...
... palmes et les lianes.
J’effleure la courbe de ta hanche et tu appuies plus fort ton menton sur mon épaule. Tes cheveux animés par l’eau rampent sur ma poitrine. Je sens ton souffle chaud dans mon cou.
Les pointes de tes seins blancs sont érigées par la douce fraîcheur de la cascade.
J’effleure l’extérieur d’un globe fragile. Ton corps est parcouru d’une onde, des orteils aux cheveux.
Je pose une main sur ton ventre doux. Ta cuisse passe par dessus la mienne et m’enserre.
Dressée au-dessus de moi, les genoux posés sur l’abondante mousse de chaque côté de mes hanches, je vois se découper ta silhouette dans la lumière d’or, environnée des millions de gouttes irisées qui t’auréolent.
Les bruits alentours sont devenus quasiment inaudibles, suspendus.
Quelque chose de grandiose doit naître ou mourir, ici et maintenant.
Naître l’amour et la passion. Mourir les obstacles qui nous séparent encore pour ne faire qu’un.
Alors, en lentes ondulations nous nous aimons sous notre cascade perdue, lentement et profondément. Savourant à l’infini toutes les sensations qui naissent au plus secret de nos corps. En caresses lentes et aériennes, en baisers passionnés.
Suspendant nos mouvements pour écouter un feulement au loin, regarder passer la flèche bleue d’un colibri. Puis, d’un sourire complice, reprenant la douceur de nos caresses.
Les magies confondues du lieu et de l’amour nous emportent au-delà de frontières envoûtées, où le désir de rester pour toujours est si ...