Rira bien qui rira le dernier
Datte: 23/09/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
... toujours eu confiance en toi. Explique-moi ce qu’il se passe.
- On n’en peut plus Erwan, c’est pas plus compliqué que ça !
- Je ne comprends pas, les cadences n’ont pas augmenté. Vous me disiez à la réunion syndicale que j’étais un patron humain et que je savais comprendre mes salariées. Qu’est-ce qui a changé ?
- Les cadences n’ont rien à voir dans notre colère. Nous sommes en colère parce que, depuis quelque temps, nous subissons, à tour de rôle, des vols dans le vestiaire.
- Des vols ? Comment est-ce possible ?
- On n’en sait rien, mais on soupçonne fortement le contremaître. Il nous a dans le nez et on ne l’a jamais trouvé franc du collier.
- Allons Francine, on n’accuse pas quelqu’un sans preuve.
- Il faut que ça cesse rapidement sinon tu vas avoir une émeute à l’atelier.
- Erwan se leva et tous les murmures se turent.
- Mesdames, je comprends votre rage. Il y a quelqu’un de malintentionné parmi nous. Je ne sais pas encore de qui il s’agit, mais je vous promets d’enquêter et de le trouver.
Il appela sa secrétaire.
- Mesdames, vous allez, une par une, dicter à Adeline la liste de tout ce qui vous a été volé. Je m’engage à vous dédommager si je ne trouve pas le ou la coupable. Mais, de grâce, une fois que c’est fait, retournez à votre poste de travail, j’ai besoin de vous à l’atelier.
Une fois la liste dressée, la secrétaire la laissa sur son bureau. Il s’assit et la parcourut lentement. Il y avait de tout, des sacs à main, des bijoux, ...
... de l’argent. Le larcin devait représenter un bon mois de salaire d’une ouvrière.
Il était un peu désemparé et s’interrogea sur la méthode qu’il allait devoir mettre en œuvre pour trouver l’auteur de ces vols. La journée fut longue et, parcourant le rez-de-chaussée, il lut sur les visages de ses employées, des regards pleins d’espoir. Il se jura de ne pas les décevoir.
Vers dix-huit heures, Aurélia frappa à la porte de son bureau :
- Oui ?
- C’est moi. Tu te souviens, tu m’as promis de venir voir mon chauffe-eau.
- Ah oui, c’est vrai. J’ai eu une journée difficile, mais je vais me libérer et venir voir ça. Attends-moi en bas, j’arrive.
- Dès la sortie de l’entreprise, le trafic fut assez dense et la voiture rencontra plusieurs embouteillages.
- Qu’est-ce qu’il se passe à l’atelier ? J’ai l’impression que tout le monde se méfie de tout le monde.
- Mais, tu n’es pas au courant ?
- Au courant de quoi ?
- Mais des vols ?
- Ben non ! Tu sais, je suis nouvelle et il n’y a pas grand monde qui me parle.
- Il y a eu plusieurs vols dans les vestiaires.
- Tu sais qui c’est ?
- Pas vraiment. Les filles soupçonnent quelqu’un, mais je n’ai pas encore de preuve. Elles ont de fortes présomptions, mais pas réellement de quoi accuser la personne. J’avoue que ça ne sera pas facile de trouver le coupable.
- Si tu veux, je peux t’aider et observer ce qu’il se passe en bas.
- C’est une excellente idée, mais sois discrète, ne te fais pas prendre. Les ...