Rira bien qui rira le dernier
Datte: 23/09/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
... dans leur chambre pour se préparer. En revenant, elle n’a pas bougé, perdue dans ses pensées.
- Tu veux que je te dépose en passant.
Elle lui fait non de la tête.
---oOo---
Resté seul, Erwan se mit à gamberger fiévreusement :
« Hier soir, Estelle m’a paru sincère, j’ai vraiment le sentiment qu’elle a éprouvé du plaisir dans mes bras. Après je l’ai trouvé songeuse. Qu’avait-elle à me dire ce matin ? Elle m’a parlé d’Aurélia, mais j’ai bien vu qu’elle voulait dire autre chose.
Bon sang, mais pourquoi ? Oui, pourquoi me tromper ? Pourquoi me tromper avec Richard ?
Cela fait si longtemps que nous n’avons pas eu une vraie conversation sur nous deux, sur notre couple. Comment chacun se sent avec l’autre. Quels sont les manques, les reproches, les attentes ? Comment voyons-nous notre mariage et quel avenir voulons-nous pour lui ?
Je voulais tant que l’on fasse un enfant, mais aujourd’hui, est-ce que je le veux toujours ? »
Il prit ses clés, sortit, referma la maison et monta dans sa voiture. Tout en conduisant, il continuait à penser à sa situation :
« Il paraît qu’on n’a que les amis que l’on mérite. Eh bien, si c’est vrai, je ne dois pas être quelqu’un d’enviable. Ce salaud de Richard, il ne perd rien pour attendre. Je l’aurai, je ne sais pas encore comment, mais je l’aurai.
Estelle, comment la détacher de lui sans trop la faire souffrir. Je ne peux pas oublier. Non, il n’y a pas de risque. Mais, je veux ma revanche sur ce salopard. »
Il ...
... s’arrêta pour prendre son journal, la tête en ébullition. Il ne vit pas venir vers lui Aurélia :
- Erwan ? Bonjour. Heu, … Erwan ?
Il remarqua enfin sa présence.
- Bonjour, tu vas bien ?
Ils se firent deux bises.
- Ça t’ennuierait de m’amener ?
- Pas du tout, viens.
Ils montèrent en voiture et il reprit le chemin de l’entreprise.
- Je ne t’ai pas rencontré par hasard ce matin. En fait, j’avais quelque chose à te demander.
- Je t’écoute.
- Voilà. J’ai un souci avec mon chauffe-eau à l’appartement, et je n’ai personne à qui m’adresser. Est-ce que ça t’embêterait de venir jeter un coup d’œil après le boulot ce soir ?
- Pas du tout. Tu me rejoins quand tu finis et je te ramène chez toi.
- Merci. Des patrons comme toi, j’en souhaite à tout le monde… En fait, je ne te souhaite à personne pour être honnête. Je préfère te garder pour moi.
Arrivé à l’entreprise, il fut accueilli par une cohorte d’ouvrières excitées qui entourèrent son véhicule :
- Aurélia, va à l’atelier, je m’occupe de ces folles furieuses.
Il descendit tranquillement et fit face à la demi-douzaine de furies. L’une d’entre elles, particulièrement agressive semblait mener le cortège :
- Écoutez, je ne sais pas ce qu’il se passe, mais soyez gentilles, laissez-moi arriver et je vous recevrai toutes dans mon bureau.
Il monta à l’étage suivi par la procession et prit le temps de s’installer :
- Alors, qui veut bien m’expliquer ? Toi, Francine, tu es la plus ancienne et j’ai ...