1. L'ascenseur


    Datte: 22/09/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Theovanquint, Source: Hds

    ... secondes ou minutes au plus. Mais cela ne se passa point. Avec difficulté, j'ai réprimé un juron moi-même et une inquiétude soudainement naissante. Prenant mon téléphone portable, je cherchais le numéro de la compagnie d'ascenseur en dirigeant la lampe torche sur le panneau d’information.
    
    Je retins un autre juron lorsqu’une voix automatisée me demanda de patienter. Même si en réalité l’attente n’avait pas duré plus de soixante secondes, cela m’avait semblé être une éternité. Mon inquiétude se voyait reflétée sur le visage de la co-passagère involontaire, comme mon soulagement quand finalement quelqu’un répondit.
    
    « Nous sommes désolés », a déclaré une voix masculine de l'autre côté lorsque j’avais expliqué ce qui s’était passé et où nous nous trouvions. « Il y a une panne de courant généralisée dans plusieurs quartiers de la ville. Malheureusement, vous n'êtes pas le premier à appeler ni être les seuls à être coincés. L’ascenseur devrait se remettre en marche dès que l’électricité se rétablit. Il faudra donc patienter quelque peu. Si cela dure trop longtemps vous pouvez nous retéléphoner, disons après une heure, et nous allons envoyer quelqu’un pour essayer de vous libérer. Mais nous avons déjà reçu une dizaine d’appels. En tout et pour tout cela pourra donc prendre quelques heures. A moins que l’électricité ne se rétablisse vite, sur quoi évidemment nous n’avons aucune prise. » Immédiatement, c'était comme si je sentais l’air diminuer dans la cabine. Avant même que je ...
    ... puisse exprimer mon mécontentement, la connexion était rompue.
    
    « Et ?», demanda-t-elle après quelques secondes, visiblement agacée et humiliée que je l’oblige à me demander à lui fournir les informations que je ne lui avais pas donné volontairement. Je lui communiquai la mauvaise nouvelle. Sans arrière-plaisir cette fois-ci.
    
    « Des heures. Cela ne peut pas être vrai. J’ai un rendez-vous d’affaires encore se soir. Merde. » Puis elle se tut, comme si elle regrettait d'avoir été obligée de me parler. Elle sortait son propre téléphone et expliqua brièvement à la personne à l’autre côté qu’elle risquait d’être fortement en retard ou de même devoir demander de reporter le rendez-vous.
    
    Entre-temps, mes yeux étaient suffisamment habitués à l'obscurité pour voir qu'elle sortait des papiers et un ordinateur portable de son porte-documents, qu'elle posa par terre pour s'asseoir dessus puis alluma l'ordinateur. Immédiatement, il faisait beaucoup moins sombre dans la cabine. Je restais debout, la regardant d'en haut, et inévitablement mes yeux se déplaçaient et glissaient de son visage dans son décolleté. Elle devait avoir senti mes regards parce qu’elle dressa son visage vers moi et dit. « Tu n’as pas d’honte ? Cesse donc de regarder mes seins. »
    
    Aussitôt sa remarque faite elle recommença à travailler, mais visiblement avec de moins en moins de concentration, son visage ne pouvant pas cacher son inquiétude grandissante.
    
    « Penses-tu qu'il y a assez d’air ?», elle brisa de ...
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