1. Lourds secrets et désirs légers


    Datte: 01/09/2024, Catégories: fh, bain, forêt, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, caresses, fsodo, aventure, sf, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... venir. Elle savait sa fille intelligente mais à aucun moment, elle n’avait su déceler le moindre indice de ce que son propre enfant était réellement. Un peu plus tard dans la soirée, Sylvie rejoignait Adeline et sa mère. L’adolescente avait alors transmis des passages entiers de discussions échangées entre les deux femmes durant toutes ces années. Elle avait récité tous leurs secrets, relaté tous leurs actes, son regard noisette braqué droit devant elle et une légère sueur au front. Du mot à mot débité d’un ton monocorde. Pour mieux convaincre son auditoire, Adeline se servit d’autres exemples. Telle année, tel jour, à tel moment de la journée, Sylvie faisait ceci ou cela. Telle année, tel jour, Sybille lui avait parlé d’une certaine chose. Les exemples allaient d’actes ou de paroles ayant une certaine importance et dont les deux actrices se souvenaient parfaitement, à d’autres faits anodins que Sybille et Sylvie avaient oubliés. La jeune fille expliqua ensuite qu’il lui suffisait de lire pour que ce qu’elle avait lu se soit gravé dans son esprit. Elle précisa cependant qu’elle détestait lire et se contentait d’obéir à sa mère en travaillant ses devoirs de lecture. Elle lisait, voyait ou entendait quelque chose et elle ne l’oubliait plus. Elle avait toujours été ainsi. Adeline ne savait pas s’il fallait considérer ces étranges capacités comme un don ou une malédiction, mais elle ne pouvait que vivre avec. Maintenant, elle voulait aider. Elle désirait aider les autres. La ...
    ... mémoire de Sybille.
    
    Victor avait toujours été le plus grand des sept villages. Enfant et adolescent, il dépassait déjà ceux de son âge d’une bonne tête. Taciturne et taiseux, il ne souriait pratiquement jamais et riait plus rarement encore. S’il n’était pas un modèle de convivialité et ne se liait pas facilement, il était incapable de mauvaises actions, tout comme il était dans l’incapacité de refuser quoi que ce soit aux personnes du sexe opposé. Gamines, filles et femmes faisaient de Vic ce qu’elles voulaient sans qu’il ne rechigne jamais. Le jour de ses douze ans, Vic n’attendit pas que l’on décide pour lui et choisit lui-même ce qu’il voulait faire pour participer à la vie de la communauté. De ce jour, il gagna son surnom. Un surnom qui d’ailleurs ne lui déplaisait pas. Tous les matins aux aurores, debout dans sa vieille charrette brinquebalante tirée par une haridelle à la robe sombre, il se rendait aux champs. À peine les pieds au sol, Vic s’emparait de sa longue faux qui paraissait aussi maigre que lui et se dirigeait vers les cultures qui cernaient le village. Il était un travailleur acharné et très vite, les autres villages demandèrent à ce que ce paysan infatigable les aide quand il le pouvait. Alors, toute la contrée entendit bientôt les couinements des essieux de l’antique carriole, ses grincements presque lancinants sous les cahots et les pas lourds de la vieille jument noire. Conduisant la charrette, l’immense paysan aussi efflanqué que sa jument et sa faux, vêtu ...
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