1. Lourds secrets et désirs légers


    Datte: 01/09/2024, Catégories: fh, bain, forêt, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, caresses, fsodo, aventure, sf, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... ans révolus. Viviane avait été violée alors qu’elle n’avait pas treize ans. Les coupables ne s’étaient pas cachés et n’avaient pas même daigné tenter de se disculper. Deux hommes qui vivaient aux abords de la communauté sans avoir de réelles envies de s’intégrer. Ils risquaient le bannissement à vie du territoire et semblaient s’en moquer royalement. Le matin de leur jugement, le village assistait à un étrange spectacle. L’un des deux coupables s’était brusquement levé en râlant et un flot de bile aspergeait le sol de terre. Alors, la jeune Viviane se levait à son tour. Elle faisait face au banc de bois taillé grossièrement où avaient été placés les accusés et tendait son bras gracile vers eux. Tandis que l’un vomissait en longs jets nauséabonds, l’autre se mit à geindre. Quelques instants plus tard, les violeurs se tordaient sur la terre maculée de leurs déjections. Certains dirent que durant tout ce temps, la jeune Viviane était restée debout, l’index pointé et les yeux étincelants de haine braqués sur ses bourreaux. Personne ne bougea un long moment et Gilles finit par ordonner de relever les accusés. Alors la voix mélodieuse de Viviane s’élevait doucement dans l’air déjà lourd de ce matin de printemps. Personne n’obéit au Bourgmestre. Le temps s’était comme suspendu. Quand Viviane se tut, ses tortionnaires étaient morts. Le soir même, Sylvie berçait doucement la jeune bergère en l’écoutant chanter. Des chants anciens nés des grandes savanes d’Afrique. Quelques jours plus ...
    ... tard, elle accompagnait la jeune femme qui sortait faire paître ses moutons. Elles parlèrent de plantes. Elles parlèrent de la discrétion en toute chose de Viviane. Elles parlèrent de sa façon proche d’être un art pour se faire oublier des autres. Sylvie plaisanta de la manière si particulière qu’avait sa protégée de disparaître alors qu’on la pensait toujours là, ou d’apparaître comme par enchantement. Elles parlèrent aussi de poisons. L’ombre mortelle de Sybille.
    
    Adeline, la fille de la liseuse, était aussi vive d’esprit que jolie. Depuis toujours, Sybille et Sylvie avaient parlé de leurs projets devant l’enfant. Les deux femmes ne cachaient rien de leurs inquiétudes et de leurs décisions et jamais Adeline ne leur posa la moindre question. Adeline adulait sa mère et admirait la guérisseuse et Sybille comme Sylvie en étaient parfaitement conscientes. Adeline fut la seule après Lilas, à voir la petite locomotive que les deux femmes entretenaient très souvent. Elle avait le même âge que Viviane à quelques jours près et tout le monde se souvenait de ces deux naissances si rapprochées. Les deux enfants avaient été les meilleures amies du monde et plus tard, au lendemain du viol de Viviane, Adeline s’assaillait face à sa mère. Alors, d’un ton grave, elle parlait très longtemps. Elle avait parlé et Sybille avait découvert qu’elle était loin d’être infaillible. Sa ruse, son intelligence comme son grand sens de l’observation ne l’avaient aidée en rien. La liseuse n’avait rien vu ...
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