Où Marie apprend - Histoires de Sexe

Où Marie apprend

... presque intimidée par nos effusions débordantes. Je m’incline dans une révérence de théâtre en la désignant de la main.

— Chère Colette, permettez-moi de vous présenter mademoiselle Marie.
— Bonjour Madame Colette.
— Hé ! Pourquoi pas Madame Arthur, tant que tu y es ? Le prénom suffit ! Viens m’embrasser.

L’étreinte est sans ambages. Marie rougit en sentant les mains de Colette se promener sur ses reins et palper ses hanches. Une prise de contact très tactile qui se prolonge autant que dure l’embrassade.

— Une bien jolie personne, votre petite Marie, apprécie Colette en la libérant. J’espère que vous ne nous ferez pas trop languir pour la connaître mieux.
— Aussitôt que vous le voudrez, Colette. Ce sera un plaisir pour moi et une joie pour elle.
— Très bien, mais puis-je vous demander une autre faveur, Chantal ?
— Vous savez bien que je ne vous refuserai rien.(Avec elle, je m’attends à tout. Va-t-elle me demander de me foutre à poil pour aller saluer ses copines ?)
— Voulez-vous laisser votre voiture ici ? Mon… parking… est plein. Il y a le jardin, mais…
— Je me souviens ! Pas d’engin mécanique qui gâche la vue ! Aucun problème, je vais la ranger.

Pendant que j’exécute la manœuvre, Colette discute avec Marie qu’elle tient par la taille. Quelques banales questions d’usage, sans doute. Je les rejoins en emportant le paquet de serviettes bien pliées.

— Alors, il paraît que vous avez pris le temps de quelques cabrioles, en venant, m’attaque Colette avec ...

... un petit sourire.

Marie pique un fard en déniant de la tête toute indiscrétion de sa part. Je reste coite un instant avant de me rappeler que dans ce coin perdu tout le monde sait tout sur tous. Nos ébats ne sont pas passés inaperçus.A fortiori s’agissant de deux « étrangères »… Quelqu’un ou quelqu’une aura donc informé Colette.

— Justement, je vous en ai gardé un petit souvenir en cadeau, réagis-je en lui donnant mon paquet. Ma puce, tu veux bien te charger du sac, s’il te plaît ?

Je pars avec Colette qui hume mon présent, le nez dans les tissus éponges humides. Ses amies nous regardent approcher, couple enlacé suivi de sa servante. Elles sont toutes trois debout, maintenant.

— … et cette jeune fille semble vous aimer beaucoup, conclut ma tutrice quand nous les rejoignons. Mesdames, j’ai l’honneur et le plaisir de vous présenter Chantal et Marie, ajoute-t-elle en me pastichant.

J’étais disposée à ne m’étonner de rien. Je ne suis donc pas surprise de me trouver devant trois dames blanches aux yeux vifs, aux sourires affables, et aux âges divers, quoique moins avancés qu’on ne l’attendrait. La plus jeune est sans doute un peu plus vieille que moi. J’en classerais une autre dans la catégorie cadre senior sinon très jeune retraitée, et la troisième dans la génération de notre hôtesse.

Quand je dis « dames blanches », c’est qu’elles portent effectivement la même tenue que Colette. Aucune ne s’inquiète apparemment de la transparence de sa tunique qui révèle les ...